Caractère

Mou, c'est le mot qui te définit facilement, Camille. Tu as toujours l’air dans la lune, ailleurs et tu fonctionnes doucement, mais sûrement. Parfois, ça énerve, d’autres fois, ça apaise. Mais si tu ne t'enfilais pas toutes ses drogues pour te brider, tu serais peut-être plus vif. Même si en dehors d’être quelqu’un de mou, tu es aussi terriblement calme par nature.
Tu n'aimes pas te prendre la tête, tu évites les disputes ou essayes de les résoudre calmement ; et tu es d'une tolérance à toute épreuve, capable de pardonner facilement. Avant de t’énerver, tu cherches à comprendre ton prochain, à voir son point de vue. Tu ne punis pas, tu écoutes et tu expliques ce qui ne va pas sans imposer ta vision des choses. Tu es donc adepte de l’éducation positive, et ça se voit à la façon dont tu traites tes animaux.
Mais ce n'est pas pour cela que tu te laisses marcher sur les pieds. Tu as ton caractère et tu peux hausser le ton si c’est nécessaire. Tu peux devenir impressionnant, car tu es un calme ; et il n’y a pas plus flippant qu’un calme en colère. Il t’arrive aussi d’être bougon, même si tu essayes de garder le sourire, surtout avant ton thé et ta biscotte du matin ; et aussi quand tu manques beaucoup trop de sommeil. Mais tu essayes de ne pas partager ta mauvaise humeur, tu n’as pas à te défouler sur les autres. Tu reflètes beaucoup de positivité et de bonheur en général.
Tu es un peu con, Camille, pas idiot, mais les blagues foireuses, c'est ta spécialité, un peu lourde parfois. Tu ne manques pas de répartie quand tu le veux, offrant des punchlines que seul ton esprit décalé est capable de lancer. Tu es aussi maladroit et tu fais des choses absurdes si bien que la phrase "Mais qu'il est con..." est presque routinière pour toi.
Mais tu es aussi partageur, rien à tes yeux ne t’appartient, tu vis avec peu mais tu peux donner beaucoup. Tu penses souvent aux autres et tu t'oublies trop souvent. Tu es facile à supporter pour quelqu'un qui accepte ta façon de vivre.

À vrai dire, tu es une personne assez agréable et semblant avoir peu de défauts, mais ce serait mentir. Malgré une sociabilité apparente, tu es un être profondément timide avec les inconnus, dont tu restes méfiant. C'est suite à beaucoup d'efforts et de travails sur toi-même que tu arrives maintenant à faire le premier pas vers les autres. Mais la plupart du temps, tu préfères qu'on vienne à toi. Dans ce cas-là, tu accueilles à bras ouverts et avec plaisir, car tu sais que la personne veut bien de toi. Une personne agressive te met mal à l’aise et tu essayes de désenclencher l’hostilité pour rétablir une atmosphère calme. Quand tu n’y arrives pas, tu as tendance à fuir ou à reléguer le problème, incapable d’y faire face. Surtout que lorsqu'il panique, tu bégayes, incapable de faire une phrase correcte. Ce malaise est dû à ton vécu. On t’a trop fait de mal dans la vie, la vie t’a fait trop de mal pour rester toujours serein.
Les séquelles qui en résultent sont premièrement ton haptophobie. Tu ne supportes pas le contact. Rien qu'une poignée de main, tu la refuses et préfères saluer en t'inclinant à la Japonaise, et à distance. Tu sursautes si on t'attrape, et peut repousser brutalement si on tente de t'enlacer. Pire, tu paniques totalement si on maintient une étreinte ou, étrangement, tu phases avant de devenir froid comme un glaçon. Mais il t’arrive de toucher les gens. En réalité, il faut juste être patient et attendre que tu décides de venir vers les gens. La seconde séquelle, c'est ton incapacité à avoir une relation sexuelle. Bloqué par tes traumatismes, tu te diras asexuel pour aller plus vite, pour raccourcir, même si ce n'est pas le cas. Ce n’est pas inné. Ça évite les questions.

Pour revenir à des défauts plus marrants, tu as des tocs, des manies presque psychotiques, rien de bien méchant, mais ça perturbe. Tu collectionnes les rubans de toutes les couleurs, il y en a pleins accrochés à ton sac. Tu ne ranges pas tes chaussettes par paires, mais par pied, ne regardant pas l'assortiment des couleurs quand tu les mets. Et tu as la manie de faire craquer tes articulations. Pour des yeux communs, tu es bordélique, mais dans ta tête tout suit une logique de rangement particulier. Enfin, tu as la manie de piquer les stylos verts. Toujours les stylos verts.

Tu es ainsi un petit être singulier, toujours dans la lune et phasant à chaque fois qu’un trauma te revient. Ça arrivait souvent autrefois, moins maintenant, pourtant, quand tu reviens à toi, tu sembles… différent.

Un regard éteint et vide. Parfois hautain et supérieur. Un ton qui devient acerbe et provocateur et des actes à contre-sens de tes valeurs habituelles. Mais pas des siennes. On le frappe et il en redemande par pure bravade. On tente de l’agresser sexuellement et il deviendra la pire des putes le temps que ça passe. On porte atteinte au corps, il se défendra avec violence. Et face à un alpha, il montrera un certain plaisir sadique à leur faire du mal. Car il est né pour ça. Encaisser. Défendre le système. Te protéger. Supporter tes crises d’oméga. Il n'apparaît que quand tu en as besoin. Quand tu es acculé. Quand tu es perdu. Tu ne sais pas qu’il existe. Tu as des blackout quand il est aux commandes. Mais lui, sait que tu existes et il sera toujours là pour toi. Ton garde du corps. Alice.

... Inconnu. Incertain. Hyacinthe n'apparait qu'en cas de vie ou de mort.

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