Caractère

Je suis des plus sérieux dans mon travail. J'accueille toujours ma clientèle avec respect, un léger sourire étirant mes lèvres. On me considère comme un médecin soucieux, à l’écoute. Je ne laisserais jamais un de mes clients de côté, avec toute ma patience je l’écouterais, le diagnostiquerai au mieux. Je ne suis encore qu’un jeune médecin, alors je vous pris d’excuser d’avance mon manque d’expérience. Dans un langage courtois, je donnerais mon expertise, signerais l’ordonnance et passerais au client suivant. Toujours avec ce sourire professionnel collé à mes lèvres, je ferais de mon mieux. On peut dire que je suis le parfait médecin de famille. Je connais chacun de mes patients récurrents, leur dossier n’a aucun secret pour moi. Je suis professionel.

Mais en dehors de ma blouse blanche, je suis quelque peu différent. Je suis un homme franc. Je peux facilement dire le fond de ma pensée, sans méchanceté. Je reste courtois en toute circonstance. Autant je peux être très patient pendant mon travail, autant elle est limité dès lors où je passe les portes de la clinique.  Je peux tolérer un minimum de chose, mais j’aurais tendance à être plus franc sur mon agacement. Je reste quelqu’un de sociable, surement dût à mon travail qui me force à être en contacte avec autrui. Si l’on m’aborde j’analyse la situation, pesant le pour et le contre de cette rencontre. Mon instinct ne m’a jamais trompé jusqu’à maintenant.

Il m’arrive de me perdre dans mes pensées, oubliant ce qui se passe autour de moi. J’aime observer ce qui m’interpelle, mon regard sonde alors la situation, objet ou encore la personne qui interpelle ma curiosité. Il se peut que je vous observe quelques instant dans un silence complet avant de vous adresser la parole. Ce décalage peut en perturber plus d’un. Pendant ce moment, mon esprit enregistre mes premières impressions, les petits détails que j’observe. Dés fois un petit rien me permet de comprendre beaucoup de chose.

Je peux donner beaucoup comme je peux me fermer comme une huître. Je ne donne pas ma confiance facilement mais une fois que cette dernière est acquise c’est généralement pour longtemps. Amicalement, je suis un homme ouvert, discutant de tout. Il peut m’arriver d’être taquin mais je ne me confierais pas facilement. Non pas que je ne le souhaite pas, mais parler de mes ressentis, impressions, état d’esprit ne sont pas des sujets que j’aborde avec légèreté. Il se peut que je me laisser aller à la conversation, dans certaine situation je partage le fond de ma pensée mais cela reste rare.

On me considère comme étant naïf. Certaines subtilités m’échappent, pas toute bien entendu mais les plus abstraites. Je peux facilement me laisser berner selon la situation, bien que parfois un temps de réflexion suffit à me remettre les idées dans le bon ordre. Mais dans le feu de l’action, lorsque je suis dans l’incapacité de penser, le fait d’être leurrer m’arrive bien trop souvent.

Je ne suis pas un bon buveur. Je bois très rarement, diminuant ma tolérance à l’alcool. A peine deux verres suffisent à me rendre pompette. Le rouge me monte alors à mes joues et j’active un mode “bisounours”. Je ris de bon coeur, devenant bien plus tactile qu’à l'accoutumée. Je serais capable de suivre un parfait inconnu car dans mon esprit embrumé il me paraît digne de confiance. En un sens je suis difficile à gérer, ma sociabilité montant en flèche. Dans un mon état normal, je ne suis pas le plus tactile au monde bien qu’il m’arrive d’avoir des envies, de toucher, d’effleurer et pourquoi pas plus ? Cela m’est déjà arrivé et m’arrivera surement de nouveau.

Mon coeur n’est pas facile à obtenir. En tant que médecin, je sais que les mots spirituelles sont les plus durs à soigner. L’amour me rend peureux. Les histoires d’âme soeur encore plus. Je ne me sens pas capable de tout abandonner corps et âme à quelqu’un. Combien sont les cas où ce genre de relation devient finalement difficile à supporter ? Malheureusement notre âme soeur n’est pas toujours positive pour nous. Et cela m’inquiète, je ne veux pas finir dévorer par une relation qui ne me laisse pas respirer. Je pourrais très bien tomber sur quelqu’un de bien me dites-vous ? Oui peut être, mais je ne veux pas prendre le risque de le chercher.

Mais mon coeur est déjà comblé. Par quoi vous demandez-vous ? Par les trois boules de poils qui partagent ma vie. J’adore les animaux en général mais j’ai une énorme préférence pour les chats. Mon sourire s'agrandit de lui même lorsque j’en aperçoit un. Ma voix devient douce, ronronnant pour attirer leur attention. Nous pouvons parler d’un changement totale de personnalité. Mon visage s’attendrit, mon regard s’adoucit. Je me demande si un jour je serais capable d’être ainsi pour un homme. L’avenir me le dira.

Physique

Comme la plupart des omégas, je suis plutôt petit. Je mesure un mètre soixante-cinq. Il est récurrent pour moi de lever les yeux pour regarder le monde qui m’entoure. La majorité de mes clients me dépassent largement, rendant parfois difficile mes consultations. Mais je ne désespère pas, j’arrive toujours à me débrouiller afin de parvenir à faire mon travail. Ma petite taille ne me gène pas forcément, elle me donne un côté invisible. Dans la foule je peux facilement m’y perdre, ma présence se fondant dans l’animation environnante. Ma carrure n’a rien d'exceptionnel. De part ma condition, elle est des plus frêles bien que mes muscles soient présent, le manque de gras sur mon corps me donne une allure fragile. Mais ne vous en fiez pas, je suis plus fort qu’il n’y paraît. Je suis parfois obligé de manipuler des patients, j’ai donc dû me fortifier un minimum.

Pour continuer sur ce point avec mon poids de cinquante six kilos on se doute que mes épaules sont fines ainsi que ma taille. Je n’ai pas le bassin bien large, parfois je me demande si je serais réellement capable de porter un enfant. Ma musculature sèche accentuant mon allure délicate. Je peux très bien porter des charges lourdes, bon pas des montagnes non plus mais ma force est un minimum présente. Je n’ai pas de mon point de vue un physique à tomber par terre, prendre un peu de gras me mettrais surement plus en valeur que je ne le suit.

Mais, je ne suis pas aussi invisible que je le souhaiterais. Ma tignasse bicolore attire l’attention, moitié blond platine moitié rouge. Oui, c’est une extraversion de ma part. Naturellement mes cheveux sont d’un blond proche du blanc. Cela fait maintenant pas mal d’année que ma chevelure est ainsi. Ce côté tape à l’oeil me sert d’une chose, cacher ou du moins atténuer la visibilité d’une brûlure présente sur mon visage. En effet autour de mon oeil gauche, du haut de mon front jusqu’à la ligne de ma pommette se trouve une ancienne brûlure, vieille d’une bonne vingtaine d’année. La brûlure est propre, presque nette au touché mais ma peau reste fortement rougie par cet événement. En comparaison à ma peau blanche, cette marque était des plus voyante. C’est comme ça que j’ai finis par colorer la moitié de ma chevelure. Pourquoi la moitié ? Bonne question, surement une lubie que j’ai gardé depuis.

Ma brûlure entoure un oeil bleu comme la glace, alors que le second couleur perle est beaucoup plus vivant que son partenaire. Oui, j’ai les yeux vairons. Mon regard étonne, je le sais et je le vois bien.Il n’est pas rare que l’on bloque franchement sur mon visage, entre mes yeux, ma brûlure et ma tignasse j’attire l’oeil. Parfois les réactions sont moqueuses, d’autre étonnées, parfois charmées. Je ne compte plus les remarques que j’ai pu entendre me concernant. C’est ce qui fait mon charme en un sens.

Finissons avec mon style vestimentaire. Lorsque je travail, je porte toujours une longue blouse blanche au dessus de mes vêtements. Sur cette dernière se trouve une poche au niveau de mon torse, sur la droite ainsi que deux poches de par et d’autre de mes hanches. Je range toujours pas mal de chose dedans, stylo, calepin et d’autre babiole. J’ai même parfois des sucettes afin de féliciter les enfants les plus coriace après leur examen. En dehors de la clinique, j’ai un style des plus classiques. Je porte souvent des jeans slims de couleur neutre, une pair de basket à mes pieds et alternant entre chemise, tee-shirt, maillot et colle roulé selon la saison. Il peut m’arriver d’être plus tape à l’oeil lorsque je sors boire un verre. Mes oreilles sont percées, mes deux lobes d’oreilles. Mon lobe droit accueil un unique bijoux alors que mon lobe gauche en héberge deux positionnés en quinconce. J'ai également les tétons de percés, une exubérance qui date de mon adolescence et que j'ai finalement gardé.

Oh, et une dernière petite chose. Mes phéromones dégagent une douce odeur de fleur de lotus, une odeur poudrée et exotique qui m’englobe avec légèreté.

Histoire

Je suis né d’un parent bêta et oméga. Mes parents ont eu beaucoup de difficulté à avoir un enfant, ma naissance était sans nul doute un miracle. Il n’est pas évident pour ce genre d’union d’en avoir un. Ils ont mis plusieurs années avant que je ne pointe le bout de mon nez et depuis aucun n’autre de l’aura fait. J’ai vu le jour un premier décembre, à l'hôpital de Tokyo. Peu de temps après ma naissance, ma particularité était visible. Mon oeil gauche était beaucoup plus clair que le second, bien qu’on ne puisse pas encore totalement déterminer leur couleur. Les médecins leur avaient dit que ma mélanie allait surement s'équilibrer dans les quelques mois… Bien que mon père bêta, lui même médecin en doutait un peu. Et il n’avait pas tord. Je finis avec mes deux pupilles vairons, mon oeil bleu issue de mon père oméga alors que le gris tirant de celui de mon père bêta. Ma chevelure blanche ne s’est jamais foncé non plus.

J’ai eu un début d’enfance sans encombre. Mon visage angélique faisait souvent craquer les clients de la clinique de mon père. Je passais énormément de temps là-bas, jouant dans la salle d’attente, accueillant les clients avec mon grand sourire. Parfois je les accompagnais même jusqu’à leur place, tel un servant chevalier. J’étais un enfant joyeux, d’une pétillance hors du commun, toujours un large sourire sur mes lèvres. Lors de mes 5ans, mon doux visage changea en partie. Je me rappel de cette casserole d’eau bouillant sur le feu. Je ne saurais vous dire pourquoi mais le manche dépassant du plan de travaille attira mon intérêt au point que je parvienne à la prendre dans mes mains, le contrepoids de mon corps la fît basculer sur mon visage. Mes souvenirs sont flou de ce moment, je me souviens du cri de mes parents, de la sensation assassinant ma peau, des larmes coulant sur mes joues. J’ai été emmené directement à l’hôpital. Après ce moment, j’ai passé un bon mois avec un bandage sur une partie de mon visage, je n’ai quasiment plus sourit pendant très longtemps.

Les médecins ont fait un bon travail avec moi, ma brûle avait bien cicatrisé mais une grosse tâche rouge vive resta sur mon visage. Je deviens craintif du regard des autres, mon propre visage m’effrayant dans le reflet du miroire. C’était dur pour un enfant de mon âge d’accepter tout ça, je ne comprenais pourquoi je devais finir comme ça. J’effrayais aussi les autres enfants qui avant cela joué avec moi. Je me suis doucement enfermé dans une coquille.Ma primaire se passa en solitaire, je ne cherchais le contacte avec personne, je restais un minimum studieux mais silencieux.  Quand on cherchait à m’approcher je repoussais automatique l’enfant. Je ne voulais pas ressentir de nouveau de sentiment de rejet, de dégoût.

Au moment du lycée, je m’ouvrit de nouveau au monde qui m’entourait, c’est à ce moment que ma chevelure devient bicolore. Bien que mes professeurs me brimait pour cette excentricité, cette dernière me permettait de me sentir mieux dans mes baskets.  J’ai géré l’apparition de mes premières chaleurs, je ne m’approchais pas des alphas préférant traîner avec les autres omégas, voir les bêtas. Mes parents passaient leur temps à me faire la morale, à me dire de ne pas jouer avec le feu, d’être prudent. Et c’est ce que je faisais. Lors de mes 16 ans, mes parents m'offrirent mon premier chat, une magnifique chatonne noir aux yeux perlé je l’ai nommé Cho. Après le lycée, j’entrais dans les études supérieur en faculté de médecine. Je suivais les trace de mon père, en tant qu’enfant unique il avait pour espoir que malgré ma condition d’oméga je puisse reprendre la clinique. C’est pendant cette période que j’ai rencontré mon premier amour, mon premier tout. C’était un bêta, il avait réussi à m’approcher, entrant doucement au travers de ma barrière. J’ai connu mes premières fois avec lui. Il était tendre, gentil. Mais au fil du temps, après quelques années, notre relation s'estompa. Les sentiments s’envolèrent. J’avais 25ans quand mon coeur connu sa première déception amoureuse. Mes études continuèrent dans la bonne direction mais mon morale n’était pas au beau fixe.

C’est dans cette période que je trouvai mon second chat, il errait dans le quartier, son pelage tigré gris, son regard ambre. Mon coeur brisé craqua sur cette nouvelle boule de poils. Je l’ai nommé Dai, un mâle robuste, au poitrail large. Je remis de côté les relations humaines, ne gardant que les amicales, refusant le reste. J’ai terminé mes études avec brio après une dizaine d’années. A l’âge de 27ans, je pu reprendre la clinique familiale. Voilà une bonne année que j’ai pris mon indépendance. J’habite dans l'appartement au dessus de la clinique, toujours disponible pour mes clients de jour comme de nuit pour les urgences. Je partage ma vie avec Cho, maintenant; 12ans, Dai, approximativement 6ans et Mai depuis maintenant 6mois, ma dernière chatonne au pelage blanc comme la neige, son regard bleu me rappelant le mien. Cette dernière à une légère surdité mais qu’importe, elle reconnait l'efflux de mes hormones. Il n’est pas rare de voir ces trois boules de poils se faufiler dans le cabinet, venant quémander des caresses aux clients. Il sont devenus comme l’attraction, apprécié par les enfants. Ma vie passe tranquillement, mais pour combien de temps ?