Caractère

On ne va pas se mentir Rey .. Tu es un homme sur de toi. Tu sais où tu vas, tu sais ce que tu veux et tu doutes rarement des propos que tu avances. Si par malheur quelqu’un viens a te contredire, tu te renfrognes.

Tu parles d’une voix grave et puissante, tu ne marques pas d'hésitation et ne détournes pas ton regard de ton interlocuteur. Pour toi, la vérité passe par les yeux ou les expressions des personnes à qui tu t’adresses. Est ce que c’est pour ca que tout le monde pense que tu seras un inspecteur du tonnerre ou est ce que c’est juste quelque chose qu’on dit à toutes les nouvelles recrues pour les conforter dans leur choix de métier ?

Étant enfant, tu étais de nature curieuse. Tu aimais découvrir le monde et ses mystères à travers de nombreuses lectures. Tu passais des heures à lire, surtout lorsque tu as découvert les thrillers. Pendant, longtemps, tu a tenu des cahiers dans lesquels tu annotais tes découvertes, tes enquêtes imaginaires ou toutes tes réflexions sur les magasines policiers que tu faisais acheter en douce par ton père. Depuis que tu es petit, on te le dit, depuis que tu es petit, on te le répète, tu es très intelligent, malin et avec un talent certain pour résoudre des mystères. Ton esprit rationnel et froid analyse tout ce qu’il rencontre afin d’optimiser toutes les informations qu’il pourrait en retirer. Tu n’es pas du genre particulièrement apprécié dans les services. Tes collègues te trouvent antipathique. Il faut dire que tu n’es pas du genre a participer à la cagnotte pour le gâteau d’anniversaire, encore moins du genre a partager les potins autour du café du matin. Tout ca te semble tellement dérisoire et futile. La futilité t’ennuie, je dirais même qu’elle t’irrite.

Tu es aussi du genre rancunier. Tu ne supportes pas qu’on te marche sur les pieds. Même si tu dis qu’on peut passer à autre chose après une dispute, on peut être sûr que tu n’oublieras pas et qu’a un moment ou un autre, tu t’en serviras comme arme.

La pitié est une émotion qui te rebute, tu es quelqu’un de beaucoup trop orgueilleux pour accepter que quelqu’un puisse s’adresser à toi comme à une pauvre petite chose sans défenses.

Tu a grandi dans un environnement totalement réfractaire au mélange des rangs. On a essayé de t’inculquer, depuis ton plus jeune âge, qu’afin de perpétuer la pureté du sang de votre famille, il est nécessaire de trouver quelqu’un d’au moins aussi bien.

Beaucoup te voient comme une personne buttée et campé sur ses positions. Tu n’a jamais eu la chance de connaître des interactions sociales auprès des autres enfants et tu ne sais donc pas parler avec des filtres. Tu ne fais pas le tri dans ce qui sort de ta bouche et débite tes points de vue sans réfléchir aux impacts que cela peut produire en face de toi.

Il y a encore un trait de ta personnalité, que l’on peut difficilement louper, c’est ta nosophobie. La nosophobie, est la peur de contracter une maladie. À ne pas confondre la nosophobie et l'hypochondrie. Tu n’es pas malade, et tu le sais, mais tu es obsédé par ton envie de garder un bon état de santé. Tu crains donc les germes, les bactéries et plus généralement tout contact étranger. Pour te protéger de tout cela, tu portes très souvent un masque et du gel dans tes poches.

Tu n’es pas qu’une accumulation de défauts, Rey. On peut dire bien des choses sur toi et sur ton caractère, mais on ne peut pas te retirer le fait que tu es ordonné, organisé et tu aimes que les choses se déroulent à la perfection. Tu sais également faire preuve de douceur et de générosité pour peu qu’on entre dans ton épaisse carapace.

Tu n’a pas beaucoup d’amis, mais lorsque tu en a, tu mets un point d’honneur à ce que la loyauté et la fidélité soient respectées dans ces relations. Tu es plus du genre rat de bibliothèque qu'un gros fêtard. Tu n’a encore jamais vomi à cause de l’alcool. Lorsque tu bois, tu savoures. Tu n’a jamais connu les déboires de l’alcool de bas étage.

Tu sais, Rey, dans le fond, je pense que tu es une personne qui mérite sa chance d’être connus. Il faut juste se donner un peu de peine.

Physique

Debout, devant le miroir, tu observes ta silhouette.

Tu n’a pas le physique idéal. Tu n’a d’ailleurs pas celui qu’on attendrait d’un alpha digne de ce nom. Si tes pères doivent avoir une honte sur toi, ca serait sûrement celle-là.

Tu es quelqu’un de grand. 1m80, ce n’est pas incroyable, mais ca reste une taille élevée. Ta croissance est d’ailleurs allée très vite. Troisième année, dans ton lycée, tu mesurais déjà cette taille. Pour un Européen, peut-être que ca aurait été normal, mais pour un Japonais… Tu as eu le droit a toute sortes de brimades, mais heureusement pour toi, tu avais ton franc parlé comme allié.

En plus d’être grand, tu es svelte. Tu fais du sport pour rester au top de ta forme pour ton travail, mais tes efforts ne paient pas sur ton aspect extérieur. Tu as longtemps fait partie de l’équipe de volley de ton lycée, mais une fois entré dans les forces de police, tu es passé à une activité en salle comme la musculation.

Tu sais très bien que tes collègues de services se servent de ton apparence pour pouvoir te donner des noms assez peu flatteurs. Après tout, il faut bien occuper les faibles d’esprit.

Tu en passant les doigts dans tes cheveux, tu observes ton visage. Tout comme le reste de ton corps, les traits de ton visage sont fins. Ta mâchoire est triangulaire et tes joues ne sont ni joufflues, ni émacier, elles épousent parfaitement ton visage. Comme tu ne t’expose que rarement au soleil, ne supportant que très peu la chaleur, tu arbores un teint pale qui te donne des allures de poupée de porcelaine. Tu caches ton ample front sous tes mèches de cheveux naturellement bouclées. Deux petits grains de beauté trônent au-dessus de ton sourcil droit. Eux aussi t’ont donné le droit à de nombreuse brimades lorsque tu étais plus jeune. En bon maniaque du contrôle que tu es, tu veilles toujours à ce que tes cheveux soient toujours bien coupés.

Ton regard vient se planter dans celui de ton reflet et tu te plonges dans la noire ébène de tes iris. Tes yeux en forme d’amande sont un trait de famille dont, pour une fois, tu peux te venter. Dont les longs cils, lui donne un regard presque féminin. Le noir perçant de ton regard devient met souvent tes interlocuteurs mal à l’aise. Ils ont, bien souvent, le sentiment que tu es prêt a leur sauter a la gorge.

Encore une fois, personne n’est parfait, et même si tu possèdes des défauts physique, tu possèdes aussi des qualités. Si tes yeux font partis de tes qualités alors ton nez aussi. Long et rectiligne à la fois, il ne rebique pas, il n’est pas penché ou encore bosse. Une forme parfaite que ton masque épouse avec la plus grande des facilités.

Tes lèvres sont rarement visibles puisqu’elles sont souvent cacher par ton masque, mais si on devait les décrire alors utiliserais sûrement le terme : fines. Un qualificatif qui revient assez souvent chez toi en fait. Le rose pale qui trône sur elles, renvoie tout de suite a la pâleur de ta peau.

Tu es quelqu’un de soigner et tu fais toujours attention à se raser de près. L’aspect extérieur est la vitrine de l’âme d’une personne. Que se soit pour ta peau ou tes vêtements, tu ne supportes pas les impuretés. Tu as donc une routine bien précise et laborieuse chaque matin. Il serait trop long de l’expliquer maintenant. Tout ce qu’il faut retenir, c’est que tu ne sortiras jamais dehors avec des vêtements que tu auras porté la veille ou sans avoir pris une douche.

Comme tout le monde, tu possèdes tes petits secrets. Si certains sont bien cachés au plus profond de ton être, certains sont beaucoup plus facile à découvrir. Si quelqu’un est amené à te voir nu, cette personne découvrira, notamment que tu possèdes deux piercings. Un sur chaque téton. Si tes parents venaient à l’apprendre, tu te le ferrais certainement arracher dans la seconde, mais à tes yeux, se sont des bijoux de la plus grande finesse et sans aucune vulgarité. Tu as, également, un tatouage sur les côtes représentant un arbre de vie dont les feuilles tombés. Tu gardes la signification pour toi et prends toujours grand soin de changer de sujet lorsqu’on te pose des questions.

Pour conclure, tu es un homme tout ce qu’il y a de plus normal. Tu es à l’aise dans ta peau sans pour autant que cela te rende trop sur de toi. Il t’arrive de douter et de complexer quant à ton physique.

Mais au fond, Rey, tu es beau. Comme chacun dans ce monde.

Histoire

Maintenant que nous avons passé en revus ton caractère et ton apparence, nous devons maintenant nous attaquer à la partie ou nous parlons de ton passé. Comme tu n’es pas quelqu’un de très expansif, tu n’en parles pratiquement jamais de toi-même. On dira donc qu’aujourd’hui est une exception à la règle.

Tu es né et as grandi dans une famille d’Alpha. Tu descends même d’une lignée d’Alphas qui sont fortement imprégnés du lien de hiérarchie entre les différentes « castes ».

Tes pères sont des hauts fonctionnaires. L’un travail pour le gouvernement alors que l’autre est PDG d’une société informatique. Il n’a jamais été question pour ton frère et toi que vous puissiez échouer. Il n’a jamais été possible que vous choisissiez moi que l’excellence. Pour s’assurer de votre réussite, les moyens ont été déployés. Vous n’avez jamais manqué de rien-ci ce n’est d’une enfance insouciante. Si le bonheur devait être un luxe, s’est le seul auquel vous n’avez jamais eu accès.

Malgré une maison traditionnelle digne des plus beaux hôtels, tu es resté une grande partie de ton enfance enfermée dans ta chambre. Vous jouez assez peu ensemble avec ton frère. Lui est du genre assidu malgré une difficulté à retenir les leçons alors que toi, tu es un peu son opposé. Tu passes ton temps le nez dans tes livres et pourtant ton niveau ne baisse pas.

Tu as donc effectué ton école primaire avec un percepteur. Vous avez ainsi appris l’un et l’autre toutes les valeurs que vous devez défendre en bon alpha dans la société. Tout à fait entre nous ? Tu n’en a rien à faire. Tu n’es foncièrement pas intéressé par la société et encore moins par les pseudo-responsabilités qu’incombe ton statut dans les propos de ta famille. Toi, tout ce que tu veux, c’est résoudre des mystères et avoir du calme.

Pour pouvoir obtenir ce calme et cette tranquillité dont tu as tant besoin, tu fais en sorte d’avoir des bons résultats, ainsi, tu as l’approbation de tes parents. Avec un peu de recul, on peut se rendre compte des signes de jalousie qu’éprouve ton frère. On peut observer ce besoin presque viscéral de reconnaissance de la part de vos parents. Dans un autre monde, dans une autre société, vous auriez sans doute pu vous entendre, mais dans un contexte comme celui-ci…

Après avoir passé presque 7 ans de votre vie, enfermée dans votre maison, viens le temps pour vous de rencontrer le monde extérieur. Vous entrez dans un établissement pour votre secondaire, spécialisé pour l’élite. Autant dire que vous n’êtes pas prêt à ce qui vous attend. Élevé dans un cocon comme le vôtre, vous n’avez jamais été confronté a la méchanceté de l’humain.

Pour toi, qui es bien plus détaché que ton frère, ce n’est qu’un pénible voyage constitué de brimades en tout genre et de contrainte sociale. Pour ton frère, bien plus sensible, c’est autrement plus dur. Tu le vois sombrer sans pour autant le réaliser. Tu le vois s’éteindre petit à petit, s’enfermer et lutter contre des démons qui te sont inconnus. Ses notes chutent à une vitesse fulgurante et la pression familial qui vient s’ajouter à son mal-être ne fait qu’empirer la situation.

C’est au cours de votre dernière année de secondaire que les choses ont basculé. Le désespoir grandissant de ton frère n’a pas trouvé d’échappatoire. C’est un jour, en rentrant tardivement du centre-ville car tu voulais t’acheter de nouveaux livres, que tu l’as trouvé. La porte entrouverte de sa chambre laissait apercevoir une ombre. Tu as eu le malheur de l’ouvrir. Ton métabolisme est entré dans un système de protection, tu es tombé au sol, tu as vomi puis tu es resté là, à observer le corps inerte.

Tu ne saurais pas dire combien de temps, tu es ainsi resté assis en état de choc. Du à leurs positions vos parents ne rentrait que rarement avant une heure tardive de la nuit.

Une main, posée sur ton épaule, te tira de l’état léthargique dans lequel tu étais plongé. On t’emmena loin, à l’autre bout de la maison pour nettoyer ton pantalon couvert de vomis et visiblement d’urine. Tu t’es laissé faire sans prononcer le moindre mot, sans verser la moindre larme. Une coquille vide.

Il y eut des funérailles, mais il y eut aussi un briefing. On t’a demandé de taire le suicide de ton frère. La honte s’abattrait sur la famille si quelqu’un venait a savoir qu’un alpha s’était suicidé. On t’a donc ordonné de parler d’une maladie terriblement rapide et d’une mort pleine de dignité.

C’est donc ça, le monde dans lequel tu es voué à vivre ? Un monde dans lequel il faut mentir pour sauver les apparences ? Un monde où il faut être le meilleur pour être digne d’y vivre… Foutaises.

Toi qui n’étais déjà pas très expansif, autant dire que tu es devenu le mec antipathique que tout le monde cherche à éviter.

Des cauchemars hantent tes nuits. Ils viennent te chercher au beau milieu de ton sommeil pour te montrer encore et encore les mêmes images. Tu as passé plusieurs années avec des problèmes urinaire au lit. Tu as même fini par développer une aversion pour tout ce qui est sale. De fil en aiguille, à force de te protéger de toutes les saletés, tu as développé une pathologie bien plus complexe. Tu ne supportes pas les microbes. Tu es constamment inquiet de tomber malade. Ta vie est régie par de longs protocoles de désinfection.

Dès que tu as pu, tu es parti de la maison pour vivre seul. Évidemment, tu t’es retrouvé dans un appartement bien trop grand et luxueux pour une seule personne, mais il s’agissait là du dernier de tes soucis. Tu as fini par entrer dans une école de police pour pouvoir poursuivre ton rêve de devenir inspecteur. Encore une fois, tu as été la cible facile des groupuscules de populaire de ta promotion. Tu pourrais te défendre si tu portais un quelconque intérêt à ces personnes, mais ce n’est pas le cas et tu laisses donc leurs insultes et leur acharnement couler sur ton corps.

Toi, tu ne leur porte pas d’intérêt, mais ce n’est pas le cas de tous. Du jour au lendemain, toutes les personnes cherchant à te faire tomber ont disparu de la promotion. Le bruit s’est donc rapidement mis à courir que tu es protégé par quelqu’un de peu commode. Le harcèlement s’est arrêté d’un coup.

Tu pensais, naïvement, que tu y arriverais à accomplir ton rêve par tes propres moyens. Tu pensais que ces accomplissements, tu te les devrais à toi-même, mais ton père mis son grain de sel là-dedans. Tu aurais dû commencer en bas de l’échelle comme n’importe quelle personne… Étrangement, après seulement quelques mois comme recrue, tu as accédé a monté les échelons avec rapidité déconcertante. Tu te sais intelligent, mais il n’y a rien de normal dans cette carrière….

Bien entendu, tu n’es que très peu accepté dans ton service. S’ils le pouvaient, ils ne te donneraient que des sous-enquêtes, mais c’est problème, c’est que tu es bon. Ils rongent leur frein et te prennent avec eux sur les enquêtes. Tes pères sont fiers et comptent sur toi pour que tu assures la réputation de la famille en devenant chef au sein du commissariat.

Et te voilà, toi, le petit Rey, dans une vie déjà tout écrite… Est-ce ainsi que les choses se passent ? N’y a-t-il donc aucune alternative ? Es-tu condamné à répondre encore et encore aux attentes de ta famille si toxique ?

Monde de merde.