Caractère

«Tous les monstres sont humains » American Horror Story, Soeur Jude

Ce qu’il faut comprendre avec toi, Caim, c’est que tu es … tout en nuances. Tu donnes le tournis a beaucoup de monde avec ton caractère que l’on pourrait qualifier kaléidoscopique. Changeant, tu es tantôt aussi doux qu’un agneau pendant un temps et la minute d'après perd toute ta joie pour laisser place à un visage aussi froid et subit que les premières glaces de l'hiver.    

De manière générale, tu es quelqu’un de très enjoué. Tu as presque un caractère d’enfant. Tu aimes expérimenter tous les plaisirs de la vie. Toutes les occasions sont bonnes pour essayer de nouvelles choses. Tu détestes le calme et la monotonie. Qui y a t’il d'intéressant dans une vie comme n’importe qui ? Tu pourrais te contenter de ta maison, avoir un métier clean et une petite vie bien rangée. Vu tes connaissances et ton esprit affûté, tu pourrais avoir tout ce que beaucoup désire mais à quoi bon ? Non, toi, ce qui te grise et te fait fonctionner au quotidien, c’est l'adrénaline. Tu es de ce genre de personnes qui aiment se faire peur, prendre des risques. Beaucoup diraient qu’il s’agit là de qualités mais vu la façon dont tu prend les risques on pourrait presque dire qu’il y a parfois des tendances suicidaires chez toi.

Ca, c’est un autre aspect déroutant chez toi Caim. Ta façon de percevoir la réalité n’est, visiblement, pas la même que chez les autres. Tu as un côté étrangement détaché avec tout ce qui touche à la souffrance des autres. Qu’elle soit physique ou mentale, tu n’as absolument aucune empathie. Entendre des gens s’apitoyer sur leurs sort ne provoque qu’en toi une profonde indifférence. Tout comme la peur, la tristesse te passe a des milles au-dessus de la tête. Dans le milieu dans lequel tu travailles, tu es connu et reconnu pour tes très grandes capacités techniques mais également pour ta grande cruauté. Une cruauté que tu infliges à tes victimes tout en faisant des blagues.

Comme nous l'observions un peu plus haut, tu as presque un caractère d’enfant. Qui dit enfant sous-entend forcément caprices. Eh oui, les colères ne sont réservées qu’aux plus jeunes. Tu es tout à fait capable de stopper tout activité pour croiser les bras sur ton torse et bouder durant de longues minutes.

Au sein de ton clan, rares sont les personnes qui savent s’adresser à toi. Rare sont aussi ceux qui osent s’adresser à toi. Le sarcasme est un art dans lequel tu commences à développer un certain talent. La plupart du temps, lorsque des personnes autres que Artur viennent s’adresser à toi, ils sont accueillis avec une froideur et un sarcasme digne d’une porte de prison. A vrai dire, tu te délecte de les voir se figer de peur devant toi. On pourrait presque appeler ça un petit plaisir coupable.

Si tous les Hommes aiment flirter avec le vice, des 7 pêchers capitaux, le tien est la colère. Il n'est pas rare de te voir faire voler tes outils à travers la pièce lorsque tes points de suture ne sont pas bien fait ou retourner tout ton salon car ta série préférée a été annulée. Un rien est susceptible de faire exploser cette bombe de rage que tu contiens tant bien que mal au fond de toi. Avec un passé comme le tien, on pourrait comprendre pourquoi une telle colère se terre en toi. Il est difficile de dire si un jour tu arriveras à apaiser ce flux continue d’émotion comme le tien.

Puis après tout … Est ce que la stabilité ce n’est pas un concept un peu surfait ?

Physique

”Ooooh ! Il a les yeux de son papa ! Chéri, enlève les lui de la bouche.” - La famille Addams

Si ton caractère est atypique, ton physique l’est tout autant Caim. Pour commencer, tu as les cheveux d’un blanc immaculé. bien souvent les personnes que tu rencontres pensent que tu as fait une teinture et tu as beau leur expliquer encore et encore, aucun ne semble vouloir te croire. Ça a le don de t’agacer d’ailleurs. La raison de ta chevelure s’explique avec le temps et tous les traumatismes que tu as pu subir durant ton enfance. Le stress créé par toutes les situations à mener tes cheveux à se décolorer petit à petit entre tes 7 et 10 ans. On appel ca le syndrome de Marie-Antoinette

Tu as une taille tout à fait respectable pour un alpha du haut de ton mètre 89. Tu as des épaules larges et musclées. il faut au moins ça pour pouvoir casser des côtes avec aisance.

Nous arrivons maintenant à la partie de ton physique qui déroute presque chaque personne qui te rencontre. Est-ce dû à l’explication de celle-ci ? Sans doute. Oui Caim, nous allons parler de ton corps, de ses nombreuses cicatrices. La plupart du temps, lorsque de nouvelles personnes te rencontrent, elles n’osent pas regarder ton visage. Il faut dire que tu as un petit côté frankenstein avec toutes tes balafres sur le visage. Les rares qui se risquent à te demander ce qu’il t’est arrivé pour te retrouver dans un état pareil, sont déroutés par les raisons que tu leur donne. Il faut dire qu’entendre que tu t’es infligés tout ça toi-même en voulant t’entrainer aux opérations n’a rien de sain d’esprit. le seul que tu connaisses qui ait ri de la situation c’est Artur. C’est peut etre pour ca que vous êtes aussi proche, il comprend étrangement bien la folie qui s’est insinué dans ton esprit.

Tu possèdes donc une cicatrice sur toute la largeur de ton visage ainsi que deux cicatrices autour de tes yeux. tu te souviens que le docteur t’avais passé un sacré savon tout en recousant ton visage alors que toi tu étais mort de rire. on ne va pas compter toutes les petites cicatrices sur le reste de ton corps mais disons qu’elles y sont nombreuses et de toutes tailles.

Pour revenir sur une note plus “normale” tu possèdes des yeux très clairs et d’un gris qui tire parfois sur le vert, parfois sur le bleu. Tu as un teint très blanc vu les nombreuses heures que tu passes enfermé dans ton sous sol et en bon chirurgien que tu es, tes mains tremblent très peu. Tu vois Caim ? Toi aussi tu peux avoir un côté normal !

Style vestimentaire :

Après de nombreuses années passées vêtues de guenilles, Artur a fini par prendre en mains ton style. Il t’a appris a prendre un peu soin de ton apparence, ne serait- ce qu’un minimum pour te glisser un peu plus dans la foule. Tu as déjà le physique des méchants dans les films, il ne faudrait pas que la police ait envie de te suivre pour toute ton excentricité.

Tu te contentes de vêtements simples et confortables. La plupart du temps un petit peu oversize. Une journée normale pour toi se résume à un jeans usés et un t-shirts noir. il arrive de temps a autres que tu doive te rendre aux rencontres importantes et donc que tu doives porter un costard mais on peut très rapidement se rendre compte que tu n’es pas né pour porter ça. Tu passes ton temps à tirer sur le col et à te dandiner tant c’est inconfortable.
Le plaisir ultime pour toi, c’est de rentrer le soir à la maison et d’enfiler ton kigurumi licorne; attraper une des nombreuses peluches de ton canapé et t’installer sur celui ci pour regarder des documentaires sur les serial killer ou un film d’horreur.

Odeur des phéromones : Épices mexicaines

Histoire

Si nous essayons de remettre en ordre les événements qui régissent le chaos de ta vie, alors nous devons commencer par tes parents. Tu n'as jamais connu ton père, tu n'as jamais eu de véritable intérêt pour cette personne. Ta mère, elle, tu l’as brièvement connue. Ça devait être une bonne personne avant, de ça, tu ne doutes pas. Elle n’a juste pas eu de chance dans la vie. Elle a eu de mauvaises fréquentations, elle est tombée enceinte, ses parents l’ont jetée à la rue… Une histoire triste et rien de plus. Ça devait être une bonne personne avant, de ça, tu ne doutes pas. Son esprit s’est encore un peu plus brisé. Elle n’est devenue que l’ombre d'elle-même et a commencé à prendre des drogues diverses et variées afin de ressentir à nouveau un peu de joie dans sa vie. Tout ce qu’elle a cherché durant les mois et années qu’elle a passés à la rue, c’est juste un peu d’amour, des bras dans lesquels se réfugier lorsque la vie est trop difficile. Elle ne voulait qu’un petit peu d’amour.

Quelques années ont passé et la demoiselle est retombée enceinte. Cette fois, c’est toi Caim qui a décidé de prendre place dans le ventre de ta mère. Depuis que tu es tout petit, tu es un dur à cuire, tu résistes malgré toutes les difficultés que peuvent présenter le corps de ta mère. Tu t'accroches à la vie comme si tu avais ressenti son grand désespoir, comme si tu savais à quel point, elle avait besoin de toi.

26 octobre 1993

L’air entre dans tes poumons pour la première fois et la brûle que ça leur inflige te fait pleurer de douleur. Ça y est, te voilà. Un petit bonhomme, un peu chétif mais plein d’énergie. Elle t’a regardé avec les yeux embués de larmes. Elle était profondément heureuse de te voir dans ses bras, tu sais ? Parfois, dans la vie, on souhaite le meilleur pour les personnes que l’on aime, mais les choses ne se passent pas comme on le voudrait.

Vous avez passé, tous deux, plusieurs jours dans une chambre d'hôpital. Tu as eu le temps de prendre un peu de forces et ta mère de se remettre. Il ne fallut que quelques jours avant qu’elle ne s'enfuie du service. Elle savait parfaitement que les infirmières avaient vu les marques sur ses bras. Impossible qu’ils te laissent à elle alors autant s’enfuir avant qu’ils ne te volent. Vous êtes retournés dans le squat qu’elle avait fini par prendre pour maison.

On pourra dire ce qu’on voudra, mais ta mère a toujours tout donné pour que tu sois heureux. Bien sûr, tout est relatif lorsqu’on grandit dans un squat avec une mère qui plane chaque soir avec des mecs tous plus louche les uns que les autres.

C’est ainsi que les 8 premières années de ta vie ont pris place. Une notion de l’hygiène et de l’intimité plus que douteuse. Aucun apprentissage scolaire. Une connaissance accrue des drogues, de leurs façons de se préparer ainsi que les endroits où se les fournir. Un petit bonhomme comme toi, tu ne passais pas inaperçu dans les rues et plusieurs fois, on avait voulu te recruter pour servir de coursier. Ce n'était pas la joie, mais au moins, tu avais ta mère. Elle te donnait tout son amour de façon inconditionnelle, elle pouvait devenir une lionne lorsque quelqu’un s’approchait un peu trop près de toi.

Ouai. Ce n’était pas la joie, mais vous étiez là l’un pour l’autre alors est ce que ce n’est pas le plus important ?

Le destin est parfois cruel. De sombres desseins peuvent prendre place dans la vie d’une personne. C’est ce qu’il s’est passé pour toi Caim.

Tu te souviens encore de ce matin-là. Tu te souviens encore de l’odeur âcre qui s’était emparée de ton nez dès ton réveil. De la peur que tu as ressentis en ouvrant les yeux.

Tu te redressais tout juste sur le matelas que vous partagiez avec ta mère quand l’évidence t’a frappé. Elle se tenait, là, allongée à côté de toi et pourtant rien dans cette scène n’était normal. Les paumes de ses mains sont orientées vers le plafond, ses genoux l’un sur l’autre en direction du mur. Son visage blême et ses yeux injectés de sang. Ses lèvres d’habitudes rosées sont bleuies par la froideur de la mort. Ses cheveux d’un blond si délicat son emmêler dans une mare de vomis. Elle ne bouge plus. Toi non plus d’ailleurs. Il te faut de longues minutes avant d’oser porter ta petite, mais jusqu’à sa joue. Tout au fond de toi, tu espérais que ce contact la ferait bouger. Tu espérais qu’elle s’animerait de nouveau, mais rien. Le froid de sa peau semble se glisser en toi par ce simple geste.

Des longues minutes se passent avant qu’un geste ne te tire de tes pensées. Une main sur ton épaule. Tu reviens à la réalité et tu réalises que quelqu’un est en train de hurler. On te secoue comme un vulgaire objet en t’ordonnant de te taire. Te taire ? Pourquoi ? C’est toi qui hurles comme ça ? Les larmes inondent tes joues alors que ta voix s’élève dans le squat comme le râle d’un animal meurtris. Tu hurles à t’en briser la voix. Tu hurles ton chagrin comme si c’était la dernière chose que tu ferais.

Après ça, tu es resté de longues heures. De longs jours assis, sur ce matelas miteux et crasseux. Personne n’a appelé les secours. Ils ont laissé le corps de ta mère se décomposer à côté de toi. Certaines personnes sont venues chercher la came qu’elle avait laissée derrière elle. Tu te souviens du visage de chacune d’entre elles. Tu es resté muré dans le silence alors que la colère gronde en toi. Elle monte comme un ouragan prêt à exploser.

Tu ne saurais pas dire combien de temps exactement, tu es resté assis là, ne te nourrissant que d’eau faute d’avoir autre chose. Des jours certainement, mais combien ? Tu n’en as aucune idée. Tout ce que tu sais, c’est que l’odeur était devenue tellement forte et insupportable qu’elle avait imprégné tes vêtements. Plus personne ne s’approchait de vous. Tout le monde observait de loin en chuchotant jusqu’au jour où cet homme est apparu. C’était un homme d’un certain âge avec un regard doux. Il avait les cheveux blancs et portait un jean ainsi qu’un t-shirt. Il avait tendu la main vers toi en te disant des gentillesses. Tu n'as pas esquissé le moindre geste en retour. Tu es resté, là, à l'observer alors qu’il posait la main sur tes cheveux.

• Quelle belle couleur…

Avait-il dit à mi-voix. Mais de quoi il parle le vioc ? Tu n'avais pas répondu. Tu n’avais même rien dit lorsqu’il t’a pris dans ses bras. Qu’y avait-il à dire de toute façon ? Il t’a installé dans sa voiture, dans l'indifférence la plus totale de toutes les personnes présente, et t’a emmené chez lui. Une grande maison très propre et bien rangée.

Il te fit prendre une douche et me débarrassa de tes vêtements qui empestaient la mort. Il te mit un short et un t-shirt, tous deux blancs, avant de t’emmener dans la cave. Tu te laisses trimballer sans dire un mot. Derrière une grande porte en métal, se trouvait une pièce qui deviendrait ta nouvelle demeure. Des murs peints dans un vert des plus étranges étaient ornés de différents bocaux. Dans tous les contenant, se trouvaient différentes parties du corps humain. N’importe quelle personne aurait été horrifiée par la pièce. On aurait pu attendre de toi que tu vomisses ou que tu cries de peur, mais non … Tout ce que tu as fait en cet instant… C’est rire.

La pièce dans laquelle le docteur avait élu ton domicile se trouvait, au final, être son “laboratoire”. Tu ne saurais pas exactement dire ce que le docteur faisait comme travail, mais toujours est-il que, régulièrement, de nouvelles personnes entraient dans la pièce pour se faire opérer. Assis entre deux bocaux, tu observais la scène. Tu entendais les cris comme s’il s’agissait d’une musique. Les pleurs et les appels à l'aide étaient devenus ton quotidien.

Tu ne saurais pas exactement dire ce que le docteur faisait comme travail, mais toujours est-il que, régulièrement, de nouvelles personnes entraient dans la pièce pour se faire opérer. Tu leur demandais, généralement leurs prénoms, mais tout ce qu’ils faisaient, c’est hurler au secours. Quel manque de civilité…

13 ans.

Tu te souviens encore du jour où le docteur t'offrit pour la première fois de venir assister à l'opération. Tu t’étais approché sans un bruit et avais assisté à la scène tout sourire. Les hurlements de douleur de la victime ne te perturbèrent pas le moins du monde. Tu étais absolument absorbé par la douleur du sang. Tu avais envie de plonger tes mains à l'intérieur du corps afin de pouvoir toucher les organes… Dieu comme tu en avais envie…

Cette nuit-là, assis sur la table d’opération, fraîchement nettoyée par le docteur, tu pris un scalpel et un miroir. Tu voulais reproduire l’opération que venait de réaliser le docteur, sous tes yeux. Les yeux… Tu as commencé à couper depuis ta tempe droite jusqu’à ta tempe gauche en passant par l'arête de ton nez. Entre rire et cris de douleur, tu finis par alarmer le doc qui descend avec précipitation. La scène devant laquelle il se retrouva, le stupéfia. Toi assis, le visage ensanglanté, riant de pratiquement pouvoir faire tomber ton globe oculaire.

Bien évidemment, il mit fin à ta petite expérimentation. Il prit soin de te recoudre comme il se devait tout en s’émerveillant de ta capacité à supporter la douleur. Peut-être qu’au final, vous étiez aussi fasciné l’un que par l’autre ? C’est sans doute pour cette raison qu’il finit par t’offrir de t’apprendre.

Il fallut plusieurs fois que le docteur te stoppe durant de nouvelles expérimentations sur toi-même pour que tu finisses par comprendre.

18 ans.

5 ans plus tard et le corps balafré. Après un apprentissage compliqué et sans pitié, tu maîtrises désormais les rudiments de la médecine. Évidemment, il ne s’agit pas d’une médecine douce comme on peut la voir dans les hôpitaux. Non. Il s’agit de quelque chose de violant. Quelque chose de sale et sans une once de délicatesse. Le digne disciple de ton professeur. Lui qui avait l’air si gentil pourtant…

Tu as, maintenant, le droit d’opérer en solo, sous l'œil émerveillé de ton maître.

Celui-ci finit même par te présenter comme ton poulain aux gens avec qui il travaillait. Le docteur n’avait d'allégeance que pour celui qui payait le plus cher et toi, tu n’en avais que faire du moment que tu pouvais opérer.

Il s’agissait, la plupart du temps, de trafic d’organe pour le marché noir. Extraire des organes… Tu aimais bien ça. Surtout qu’une fois les organes extraits, tu pouvais t’amuser à fouiner dans le cadavre de la personne à la recherche de choses intéressantes.

Généralement, quand les marchands viennent chercher leurs biens, ils évitent de te regarder dans les yeux de peur que tu leur sautes à la gorge.

23 ans.

Ça s’est passé en pleine nuit. Tu dormais sur le matelas qu’on t’avait installé dans la cave quand les cris ont commencé. Curieux, tu es monté à l'étage pour comprendre d'où proviennent ces altercations. Tu finis par arriver dans le salon, trouvant le docteur ainsi que des gros malabars. Ils étaient en train de se disputer, ils semblaient parler en russe. Tu observes, en silence, la scène. Tu ne bronches pas lorsque l’un d’eux lève son arme pour loger une balle dans le cerveau de ton mentor.

L’homme qui t’a élevé jusqu’ici tombe à tes pieds provoquants, une fois de plus ton hilarité. Peut-être est-ce simplement devenu un mécanisme de protection…

Tu te souviens que les deux hommes échangeaient des mots en russes alors que tu te trouvais auprès du cadavre du docteur. Lui aussi, comme ta mère, avait les yeux gorgés de sang. Quel organe fascinant que les yeux …. Tu te penches doucement au-dessus du cadavre afin d’observer les iris de celui-ci. Tu sors un scalpel de ta poche et commences à retirer avec délicatesse les yeux de leurs globes.

Alors que tu es complètement absorbé par l’étude de l’iris de ton défunt mentor, tu ne te rends pas compte qu’une nouvelle personne a fait son entrée dans la pièce. Un grand homme portant de longs cheveux et arborant des cicatrices qui s'apparentent beaucoup aux tiennes. Tu lèves les yeux vers lui et un long moment de silence s’installe entre vous. Vous vous observez sans un mot comme si vous vous mesuriez l’un à l'autre afin de définir si vous représentez un danger.

Il finit par te tendre la main avec un sourire qui t’intrigue. Toi, qui as tant l’habitude qu’on te craigne, tu prends doucement sa main et te redresses. Il prend la parole et te propose simplement de le suivre. Tu opines de la tête, descends chercher un pot de formol puis remontes rapidement, le suivant de près.

28 ans.

Cela fait maintenant 5 ans que tu es entré aux services d’Artur. Techniquement, tu appartiens au clan des Takahashi, mais tu n'as que faire de cette famille. La seule personne que tu suivras jusqu’au bout, c'est Artur.

Depuis qu’il t’a récupéré chez le docteur, vous avez su développer une amitié des plus étrange. Vous n’avez pas besoin de cacher votre folie et votre froideur comme vous êtes obligés de le faire pour le reste du monde. Dans tous les événements publics où l’on voit Artur, on te trouve derrière lui. Régulièrement, il te donne de nouvelles missions torture/prélèvements d’organes/autopsies… Avec lui, aucune opération n’est monotone, mais surtout… Régulièrement, il te fait parvenir de nouvelles personnes aux pupilles des plus rares. Après la mort de Doc, tu as décidé de commencer une collection d’yeux les plus rares. Artur ne s’est jamais offusqué ou même moqué de cette collection. Au contraire. Il l’alimente.

Vous êtes maintenant connus pour être une branche de la famille à laquelle on a très peu envie de se frotter. La cruauté coule dans vos veines et tout le monde commence à connaître votre réputation. Pour ton plus grand plaisir.