Caractère

Petite marguerite, il est innocent, un peu naïf. Comme les marguerites qu'on enlève un à un les pétales pour savoir que la personne qu'on est celle qui faut. Il pourrait deviner les couples. Mais il les observe en secret, le trouvant souvent adorable à souhait.
Comme une anémone, il aime penser les choses du bon côté. Même les clans, il ne voit que le côté positif. Il n'occulte pas pour autant le négatif. Mais il préfère voir la lumière que l'obscurité de ce monde. Il saura réconforter l'autre avec des mots, des senteurs ou des cookies.
Comme le cymbidium, la créativité est son fort, surtout quand elle concerne les fleurs, mais pas que. Il est habile de ses mains. Il ne s'en cache pas, mais s'en vente pas non plus.
Comme un Dahlia, il est trop généreux pour son bien-être. Il devrait arrêter de donner sans rien attendre en retour. Mais il aime ça, donner, car le sourire qu'il a en retour vaut pour lui bien plus que l'argent. Heureusement qu'il sait plus ou moins tenir ses comptes.
Comme le magnolia, il y a beaucoup de respect pour plein de choses. Il est limite bouddhiste, son respect de la vie avait parfois du mal avec les fleurs coupé, mais il apprit à faire avec. Toujours avec respect, il demandera que peu de ses clients. Les laissant souvent parler avec un sourire plein de tendresse.
Comme le myosotis, il oublie rarement un visage, un nom, une émotion. Pour ne pas poser problème, il oublie jamais de poser ses congés lors de ses chaleurs qui l'accablent.
Comme une fleur d'olivier, il cherche un compagnon ou une compagne qui pourrait le compléter et qui sait avoir des enfants. Mais il ne s'imposera pas. Tatsuo veut que le bonheur des gens qui traversent sa vie.
Comme une violette, tous vos secrets seront bien gardés. Il n'aime pas spécialement les rumeurs. Il préfère les gens véritables. Mais ce n'est pas lui qui révélera au monde entier vos petits secrets.
Contrairement à la fraxinelle, il a le feu en horreur, il en a affreusement peu. Il sait que ces plantes sont hautement sujettes au feu. Malgré son métier, il fera tout pour éviter ces dernières. Car elles sont pour lui le symbole de ce qui a changé tant sa vie et celle de ses proches.

Physique

Pas très grand, pas très petit non plus. Tatsuo mesure un mètre soixante-cinq. Ses cheveux sont bruns, bien qu'ils virent à l'auburn. Certains diront qu'il se teinte. Lui dira simplement qu'il en prend soin avec du henné, de l'aloevera et pleins de bonnes choses tout à fait naturelles. Ses yeux sont marron, qu'il vire un peu au rouge. Il ne souffre pas d'albinisme, loin de là. Il est juste photosensible, la lumière du soleil lui fait plisser les yeux. Bien qu'il soit oméga, il est un peu musclé, il s'en sert essentiellement pour son métier.
Question vestimentaire, le jeune homme aime plutôt les vêtements amples et discrets. Ce qui n'est pas toujours facile quand on aime certains motifs. Bien sûr les floraux sont son choix numéro un. Son choix numéro va plus pour le traditionnel. Que ça soit du côté japonais, ou du coté Grec. Il sourit souvent quand il sait que la classification des genres s'est faite grâce aux ancêtres de sa mère.
Sur son visage une tâche, on dirait une brûlure s'en est une. Il pourrait la cacher, mais il n'aime pas se masquer, sauf peut-être lors des martsuris et encore. Il préfère rester au naturel. Cette marque fait partie de lui depuis des années, il a grandi avec. Il faut dire qu'il se souvient à peine comment il l'a obtenu.
À ses oreilles pendent des boucles d'oreilles, il en change assez peu. Car il aime bien ces pendants qui font une sorte de parchemin, il trouve ça assez joli. Mais il peut en changer pour des choses simples ou fleuries quand l'envie lui prend. C'est assez rare, il était oméga, certes, mais il laissait les autres les porter.

Histoire

Petit bourgeon, celui quand il est né. Il a poussé son premier cri sous le regard de ses parents si fier de lui. De son arrivée. Il ne le voyait pas clair. Un enfant voit toujours un peu flou les premières minutes de sa vie. Il est né d’un couple assez classique, un alpha et une oméga. Des âmes sœur comme le prouvait une jeune femme qui lui avait pris sa petite main. Une main chaude, elle serait sans doute oméga. Ou pas. Seul l’avenir le dirait.

Lorsqu’il marcha pour la première fois, il manqua de tomber comme tous les enfants. C’était sa grande sœur qui l’avait retenu. Il avait ri, simplement ri devant cette aventure. La tendresse qu’il avait vue dans le regard de son aînée ce jour-là était gravé en lui. C’était un peu le même qu’il porte encore aujourd’hui.

C’était un enfant très souriant, pleurant peu. Pour cause, sa famille était au petit soin pour lui. Mais il y a bien un mais. Son oncle, un alpha colérique ne l’entendait pas de cette oreille. C’était ce jour qui marqua pour sa vie son visage. Le jeune homme était chanceux, c’était lui le moins blessé dans cet accident.

Les flammes, elles fascinent n’importe qui du haut de cinq ans, il avait encore du mal à se dire que c’était dangereux. Incroyablement dangereux. Le feu commença à s’étendre dans la petite demeure qu’habitait alors la Famille Ryukoma. Par le feu, elle devait périr, ou survivre. Comme de vrais dragons. L’oncle était fou, fou de tristesse sûrement. On ne pouvait pas tuer sa famille sans raison. Ou il jouait. Aux yeux du jeune garçon, c’était un jeu. Mais quand il vit sa sœur s’imposer entre lui et son oncle, la blessant, la brûlant et la faisant hurler. C’est à cet instant que la peur s’installa dans l’esprit du jeune homme. Sa sœur si forte, si gentille, on ne pouvait pas lui faire du mal. Il tenta d’aider son aînée. Cette dernière embrassa doucement son front.

« Pars Tatsuo, pars et crie qu’il a le feu. Je t’aime petit frère.
- On jouera encore Natsumi, on jouera. Je serai sage.
- Je te le promets, petit dragon... »

Les flammes étaient hautes, il essaya de les éviter autant que possible, mais c’était un objet enflammé qui marqua son visage tombant juste devant lui. N’écoutant que son instinct. Il chercha une sortie. Ses parents ? Comment allaient son père et sa mère ? Il en savait rien. Il devait sortir. Crier aussi fort que possible. Laisser ses cordes vocales s’user. Dire que le feu était là. Il trouva une sortie, une fenêtre ouverte. Quand il sortit, il était amorti par le parterre de sa mère. Celui dans lequel elle passait tant de temps. Mais pas le temps de penser aux fleurs. Il devait crier.

Alors il cria, pour un enfant très calme, il avait une voix. Les voisins interpellés par le cri strident étaient sortis. Voyant le feu, ils appelèrent les pompiers, en voulant rassurer Tatsuo. Mais le petit garçon était inconsolable. Il appelait ses parents, sa sœur. Pas son oncle. Son oncle était méchant. Il avait fait du mal à tout le monde. Il s’en était sorti. Mais avec quel souvenir. Celui de ces flammes avalant tout sur son passage. Ses flammes qui s’approchaient de lui pour le prendre, le blesser. Encore aujourd’hui, il lui arrive encore de rêver de ce jour.

L’oncle avait fini en prison, ses parents presque morts sous les actions de son oncle. Parce que ce dernier n’avait pas eu sa chance. Celle de trouver son âme sœur sans que cette dernière ne soit liée. Son père ne pouvait plus remarcher et sa mère était complètement aveugle, en plus d’être brûlée. Que leurs peaux ne soient bien marquées que la sienne.

Pourtant sa famille n’en voulait pas à leur oncle, et ça, il apprenait très vite. Il devait voir les choses sur divers angles. Oui, son oncle avait fait une grosse bêtise et la loi l’avait puni. Maintenant, il était en prison. Quand il aura pardonné à cet homme, peut-être, mais pas avant. Le jeune garçon aidait avec sa sœur aînée à adapter la vie aux handicaps différents de leurs parents. Même sur sa chaise, son père resta un homme dynamique, qui travaillait bien. Bien que . . Il pouvait garder son emploi malgré la perte de ses jambes qu’il avait dû changer de poste, parce qu’il ne savait plus marcher. Mais il était heureux. Car parce que sa femme pouvait rester en sécurité. Dans un endroit connu. Leur maison. Une nouvelle maison. À Kyoto. Une nouvelle ville qui n’était pas toujours à la pointe d'accibilité pour personne à mobilité réduite.

Son amour des fleurs alors ? Sa mère étant aveugle, Tatsuo et sa sœur se sont occupés de ces dernières avec grand soin. Sa grande sœur peu après ça apprenait qu’elle était oméga. Quelle aussi rentrerait en chaleur. Il lui faudrait encore quelques années pour être fixé. Mais le jeune homme ne voulait pas devenir un Alpha fou. Il apprit avec sa mère à respecter chaque vie, chaque insecte, car même si certains détruisaient ses fleurs, certains les protégeaient. Comme il aimerait rien qu’une fois que sa mère puisse voir son jardin. Si coloré, à son image. Elle était si belle dans cette végétation.

Les seuls moments où elle s’amusait, c’était lors de ces grandes réunions de famille dont certains parlaient en grec. Tatsuo la parlait vaguement, sans jamais la maîtriser aussi bien que le japonais. C’était les seuls moments où il voyait que la famille était quelque chose de précieux. Que le chagrin de son oncle l’avait fait basculer. Il pouvait pardonner. Toujours ne pas le voir. C’était son regard qu’il voyait à la fin de chaque cauchemar de flamme qu’il vivait certaines nuits. Cette peur revenant à lui aussi sûrement que certaines plantes vivace. Plus agressive que le chardon.

Il attendit l’adolescence pour découvrir à son tour, son statut, un oméga. Il était content, mais à la fois triste pour son père. Mais ce dernier le rassurait en lui disant que comme sa sœur, il porterait un jour ses petits-enfants. Mais pas tout de suite. Qu’il était trop jeune pour ça. Qu’il devait le présenter à son père avant de s’unir.

Bien sûr, sa grande sœur avait tenu sa promesse, jouant avec lui jusqu’à ce qu’elle se lie à un alpha. Ils avaient l’air si heureux. Que Tetsuo n’en avait jamais voulu à Natsumi.

Le jeune oméga donc avait fait ses études dans l’arrangement floral, c’était un métier où beaucoup de femmes officiait, mais il savait qu’il pourrait assurer. Pour montrer à sa mère qu’il serait un adulte heureux. Elle s’inquiétait toujours pour lui. Même maintenant qu’il travaille. Oui, il avait eu dur à trouver une place où son statut n’était pas un frein. Mais il avait bataillé durement avec son sourire et ses connaissances. Mais surtout avec son talent. Il espère un jour, revoir les yeux de sa mère puisse revoir. Que son père puisse se reposer, lui qui travaillait tant pour eux. Cet homme méritait cette pause. Un bon alpha. Pas un alpha fou. C’était ça qu’il aimerait pour lui. Même s’il savait certaines choses, jamais il n’a été plus loin qu’un baiser. Un simple bisou.

Si vous venez à sa boutique qu’importe votre rang, il vous saluera avec le sourire. Il vous conseillera peut-être si vous lui demander. Sinon, il restera assez discret. Tout le monde méritait la paix, même celui qui avait marqué sa peau. La sienne était loin de cet homme. Très loin. De ses mauvais rêves qui venaient le hanter. Au point qu’il évitait tout film, toute série avec du feu, sous peine de faire nuit blanche...