Caractère

Toujours un petit sourire amusé en coin, Isao est quelqu'un d'incroyablement sociable et divertissant. Le ridicule ne tue pas et ça, il l'a bien comprit. Il est d'ailleurs du genre à ne pas savoir garder son sérieux bien longtemps, la chose le "fatigant" selon ses dires. Ainsi, il fait très souvent le pitre, se faisant volontiers passer pour plus oisif et ingénu qu'il ne l'est véritablement, proclamant à qui veut bien l'entendre que pour bien vivre, il faut être joueur. Et ça, notre personnage l'est assurément. Il semble d'ailleurs tout prendre comme un jeu, aussi bien ce qui touche au professionnel qu'au personnel à tel point que ça peut en être déroutant par moment. Pour autant, il sait parfaitement faire la distinction entre ce qui est important et ce qui ne l'est pas.
Au delà de ça, c'est un jeune homme joyeux et très attaché à sa famille et ses amis pour qui il nourrit une fidélité et une affection sans faille. Cependant, ses relations peuvent être quelque peu altérée par son côté bourreau de travail. En effet, le reporter est du genre à s'investir pleinement dans une enquête quand il doit faire un article et c'est très souvent au détriment de sa vie personnelle. Certes, ceux qui le connaissent depuis longtemps sont habitués et essayent même de le faire décrocher par moment mais pour les nouveaux arrivants, c'est parfois un peu compliqué. C'est principalement pour ça qu'il est d'ailleurs actuellement célibataire et qu'il ne prévoie absolument pas de chercher la perle rare : ça ne ferait que se mettre en travers de son boulot !

Car oui, si vous ne l'aviez pas comprit, ce gratte-papier est un grand ambitieux. Son rêve ? Réussir à pondre un article qui aurait une résonance colossale et qui lui permettrait de décrocher un prix Pulitzer. Il est donc constamment à l'affut de tout ce qui se dit, ayant avec le temps, mis en place un petit réseau de connaissances sures qui lui offrent des informations plus ou moins juteuses. Bille en tête, lorsqu'il veut quelque chose, professionnellement parlant aussi bien que personnellement, ce n'est même pas la peine de tenter de l’arrêter : c'est peine perdue. Quand il veut un truc, il se débrouille pour l'obtenir, peut importe les moyens. Si ça en vaut la chandelle, le prix n'est jamais trop haut !  
D'ailleurs, en parlant d'obtenir quelque chose, si notre protagoniste n'a que peu de scrupules, il est également bon de souligner que c'est un manipulateur hors-pair. Grand amateur de psychologie et ayant de solides connaissances là dedans, il arrive à cerner pas trop mal les gens l'entourant et ainsi, il arrive à savoir ce que les gens veulent entendre. Bien sur, il use et abuse de ça, généralement dans son seul et unique intérêt personnel.
Et l’éthique dans tout ça ?
Quelle éthique ?
L'éthique n'existe que pour ceux qui sont incapables de faire de grandes choses mais qui refusent de le reconnaitre.
Ainsi voit-il le monde.  

Physique

La première chose qui frappe lorsque l'on voit Isao c'est à quel point il ressemble à l’archétype de l'omega. Il n'est pas spécialement grand, a des traits plutôt fins, fait vraiment plus jeune que son âge et tout le tintouin... S'il y a une ombre au tableau ? Un peu, oui ! Car notre bonhomme n'est pas un omega mais bien un béta malgré les apparences ! A cause de ça, durant ses jeunes années, le journaliste a détesté son corps et possédait même une sacrée réputation de bagarreur lors de ses années lycée. Mais avec le temps, sa colère s'est estompée et il a finit par s'accepter tel qu'il est.
Mais justement, comment est-il au juste ?

Du haut de ses 1m71, avec son allure nonchalante, son corps mince et sec coiffé de ses cheveux en bataille, il ressemble plus à un gentil épouvantail qu'à autre chose. Sa tignasse, dont il est très fier, est mi-longue et de couleur auburn, souvent attachée en catogan. Le concerné prend grand soin de ses cheveux, possédant comme péché mignon une affection profonde pour les cosmétiques capillaires. A contrario de toute l'attention qu'il porte à sa chevelure, Isao n'est pas le plus coquet des hommes niveau vestimentaire. Il sait arranger les choses ensembles mais il aura toujours une préférence pour les vêtements faciles à porter et confortables. Ainsi, il porte généralement des choses assez simples tel que des jeans et des t-shirts, surmontés de vestes larges d'un style assez aviateur ou de manteaux longs.
Efficace, passe-partout, pratique.

Mais venons en à son visage. La chose dont on ne peut faire abstraction quand on le voit pour la première fois, c'est l'éclat vert anis de son regard. Ce joli éclat semble briller éternellement d'un air joueur et amusé ; ça serait presque à se demander si le jeune homme sait faire preuve de sérieux ! Bien évidemment que oui mais il est du genre à préférer garder son masque affable plutôt que de devenir trop sérieux. Les rares cas où ça arrive, la douceur de ses traits s'efface, rapidement remplacée par une dureté qui rappelle douloureusement que leur détenteur n'est plus si insouciant que ça.  

Histoire

Né à Tokyo, de l'union d'un oméga et d'un béta, le petit Isao eut une enfance heureuse et joyeuse. enfant unique, il fut élevé avec tout l'amour que ses parents pouvaient lui offrir et il ne manqua jamais de rien. Bien qu'ayant la bougeotte le petit garçon était plutôt sage et, même s'il faisait de belles frayeurs à ses pères, étant déjà un professionnel de la fuite sous surveillance, il n'en était pour autant pas un enfant à problèmes. Il était d'ailleurs même plutôt bon à l'école et avait un petit groupe d'amis solide.
Bref, un début de vie tout à fait banal.
Enfin ça, c'était avant son arrivée au lycée.

Avec le lycée arriva les premiers émois, les premières questions et les premières expériences. C'était le temps des essais et de la rébellion. Ce fut aussi l'air du changement, un changement brutal et pas franchement agréable pour le doux Isao. Avec ses traits fins et son air pas franchement imposant, il fut assez tôt la cible de quelques alphas moqueurs et imbus d'eux-mêmes qui le prirent pour un oméga refoulé. Sensible à ce que pensait autrui, ces brimades répétées causèrent chez lui une détresse profonde accompagnée d'une crise identitaire sévère. Etait-il vraiment un oméga dans le fond ? Peut-être que ces types avaient raisons... Et puis, ce n'était pas impossible en soit, un de ses parent l'était après tout alors pourquoi pas lui ?
Durant plusieurs mois, le jeune homme fut ainsi la cible de ces trois alphas qui en firent leur souffre douleur. A tel point qu'il en garde encore des stigmates à l'heure actuelle ; ainsi, contrairement à ses pairs, il est légèrement plus sensible aux phéromones alphas que les autres bétas. A force d'en être submergé, il a finit par les sentir légèrement plus.  
Perdu et ayant de moins en moins envie d'aller au lycée et de confronter ses bourreaux, le lycéen tentait tout plein de stratagèmes pour sécher les cours. Ça marcha un temps pour ses géniteurs lui forcèrent la main pour qu'il retourne sur les bancs d'école. Bien sur, ils ne savaient rien de ce que vivait leur enfant et ils ne faisaient ça que dans l'optique de lui assurer un avenir ; s'ils avaient su, l’issue de cette histoire aurait été bien différente.

Retournant en trainant des pieds dans son établissement, l'adolescent tomba de nouveau sur les alphas qu'il détestait tant. Essayant de les ignorer, la chose n'eut pour effet que de les énerver un peu plus. Heureusement, alors que la situation s’apprêtait à dégénérer en lynchage, un professeur intervint et Isao en profita pour fuir rapidement dans sa classe. Il se pensait sauvé ; c'était une erreur.
A la sortie des cours, il fut inexorablement rattrapé par sa malchance. Ses trois bourreaux revinrent à la charge, encore plus énervés que le matin même. Le trainant dans un endroit désert, ils passèrent sur lui leurs nerfs. Mais les coups ne semblaient pas suffire à l'un d'eux qui décida que, vu que c'était un omega raté, il fallait le corriger. Et quoi de mieux pour faire comprendre à un omega sa place qu'en le prenant pour soit ?

Ce fut le visage tuméfié, la peau boursoufflée d'ecchymoses et les vêtements froissés que le lycéen revint chez lui. Alarmé par son état, ses pères le pressèrent de questions mais ils n'eurent comme réponse qu'un silence pesant et un regard vide. Le garçon s'enferma dans sa chambre durant trois jours, en sortant à peine pour faire un brin de toilette avant de s'y enfermer de nouveau.
Et puis, finalement, au quatrième jour, il sortit.
Il expliqua à ses parents, non sans une certaine honte, qu'il avait été victime d’harcèlement scolaire depuis plusieurs mois. Il ne dit rien sur toute cette histoire d'omega refoulé mais il assura à ses parents que ça n'arriverait plus. Et il tint parole, il ne revint jamais plus à la maison dans un état aussi déplorable que cette nuit là. En revanche, il revenait souvent avec quelques bleus mais surtout, avec un nombre croissant d'avertissements.
Comportement violent. Agitation. Agresse ses camarades de classe. Irrespect.
En quelques mois, le gentil Isao se changea en terreur de son lycée, jouant des poings aussi habilement que des insultes, extériorisant son mal-être par de la violence pure et dure. Durant une année entière, il terrorisa les autres élèves si férocement qu'il écopa même du doux sobriquet d'Ogre.
La situation devint telle que ses parents prirent une décision radicale : ils choisirent de déménager. En connaissant une partie des abus subit par leur enfant, ils se dirent qu'un nouveau départ ne pouvait pas lui faire de mal. Ainsi, il quittèrent Tokyo, direction Kyoto.

Le jeune délinquant rentra dans son nouveau lycée alors qu'il entamait sa dernière année. L'ambiance était plus calme et sereine et, n'étant plus la cible de qui que ce fut, le garçon se détendit un peu. S'il ne cherchait plus la bagarre à outrance, il ne laissait pour autant personne l'approcher et il termina sa scolarité avec, certes, un niveau plus que louable en terme de notes mais désespérément seul d'un point de vue amical.
Ne sachant pas ce qu'il voulait faire de la suite de sa vie, il décrocha un job à temps partiel dans une petite épicerie, le temps de se trouver. En vérité, l'air du sud lui fit du bien. Il calma sa colère et, finalement, petit à petit, il renoua contact avec autrui, de façon plus seine, plus cordiale. Il se lia d'amitié avec un régulier de son échoppe qui était alors étudiant en lettres. Le garçon était passionné de livres et d'écriture et il transmit sa passion au jeune qui se cherchait. Tombant complétement amoureux de l'art de l'écriture, Isao venait de trouver ce qu'il voulait faire : il voulait écrire. Mais pas des romans, non. Il voulait écrire pour aider, pour informer, pour faire prendre conscience des choses. Alors, sous les conseils de son ami, il s'inscrivit à la fac de lettres de Kyoto et, quelques années plus tard, en ressortit diplômé.

Durant ses années de fac, il avait renoué avec une scolarité normale et des études saines. En plus de se passionner pour les écrits, il prit gout au théâtre, allant jusqu'à suivre des cours sur son temps libre. Cet amour de la scène lui permit de s'affirmer bien plus et se découvrir un côté cabotin qu'il ne se connaissait pas mais qui lui serait vital pour la suite. En effet, grâce à ça, il impressionna ses recruteurs et, assez rapidement, il trouva un poste au sein d'un journal local.
Passant ses premières années dans le monde du travail à apprendre son métier, le jeune rédacteur commença à se passionner pour l'univers underground de Kyoto et surtout, pour ses magouilles. Ainsi, il apprit l'existence des deux grands clans : les Orlov et les Takahashis. Se renseignant un peu plus sur le monde de la pègre en général, Isao se passionna pour cet univers violent et fascinant à la foi. Depuis lors, il n'a de cesse de s'intéresser à ces deux clans rivaux, sentant que ce n'est qu'une question de temps avant que quelque chose de véritable juteux n'éclate au grand jour.