Caractère

Instable. C’est ce qui le caractérise le mieux. Artur est un alpha instable, pouvant passer d’une humeur extrême à l’autre en une fraction de seconde juste parce que la lueur dans votre regard ne lui a pas plus, simplement à cause de cet infime sourire qu’il a cru voir naître sur votre visage ou de cette lueur intense qu’il perçoit briller dans l’iris de vos yeux, de ce petit froncement de sourcils, du moindre début d’expression qu’elle soit faciale ou corporelle. Rien de bien concret mais qui peuvent faire passer le mâle d’une humeur neutre à une humeur massacrante sans avoir le temps de claquer des doigts. Il n’a pas toujours été comme ça, mais il l’est devenu par les aléas de la vie, cette vie qui s’est montrée parfois cruelle mais pas que. Artur est un bouillon de sentiments qu’il n’arrive pas à gérer de façon durable et logique. Il fait partie de ce que l’on appelle des instinctifs. Chacun de ses gestes est mué par son instinct, un comportement des plus primitif qui le rend assez étonnant quand on l’approche pour la première fois. Il ne réagit que très peu comme tout le monde, ne cherchant nullement à avoir votre approbation ou votre affection car après tout il s’en contre fiche. Qu’est-ce que ça va lui apporter si la personne qu’il croise au coin de la rue garde une image positive de lui ? Rien, rien de concret. Rien d'intéressant ne va en ressortir alors pourquoi se forcer ?

C’est un être lunatique. Ses humeurs sont bien souvent passagère, laissant vite place à la suivante sans qu’il ne le contrôle réellement. Il est changeant oui, mais pas que dans le mauvais sens. Bien que souvent ses humeurs ne soient pas souvent des plus enclines aux rencontres, il sait très bien sourire voir même rire comme n’importe quelle autre personne de ce bas monde. Faut-il juste prendre le temps de réussir à cerner comment son humeur volage se comporte. Sa personnalité est comme une palette d’aquarelle composée de couleur aussi bien douce, que pétante, sombre, électrique. Une panoplie de couleur qui lui ouvre une infinité de possibilité. Bien qu’il cache soigneusement les couleurs les plus douces au fond de lui, à double tour dans un coffre des plus protégés. C’est ainsi que nous allons analyser chaque traits principaux de sa si complexe personnalité.

Sanguin. L’alpha a le sang plus que chaud, on peut même dire bouillant. Depuis qu’il est enfant, il n’a jamais été du genre à se laisser marcher sur les pieds, que ce soit par ses propres parents, que par ses amis et encore moins dans ses relations professionnelles. C’est un alpha, le doute n’est même pas à avoir le concernant. Il réagit à la moindre provocation usant dans un premier temps d’une éloquence sans pareil bien que sa tolérance à l’irrespect à son encontre ait des limites plus que nécessaire. Mais essayez juste de le pousser un peu trop, et dès lors où ce sourire carnassier étire ses lèvres de façon si caractéristique, un sourire à vous donner la chair de poule, vous n’aurez plus qu’à faire une seule chose, courir. Bien qu’Artur ait reçu une éducation plus que complète, sa soupape de sécurité lâche bien trop vite la pression, brisant son masque de bienséance. Car après sa langue plus que tranchante, c’est son corps qui prendra le relais aux risques et périls de son interlocuteur. Plutôt apathique, s’il ne vous connait pas personnellement et qu’il ne vous tient pas un minimum dans son coeur, Artur ne se laissera assurément pas attendrir. Vous aurez beau le supplier et essayer de le prendre par les sentiments… vous n’arriverez qu’à attiser sa colère, et son dégoût à votre encore un peu plus jusqu’à ce qu’il atteigne le point de non retour et que la bombe à retardement qu’il est vous explose le crâne. Peut être aurez vous la chance de l'entendre jurer en russe, sa langue maternelle revenant vite au galop quand il perd le contrôle.

Violent. Vous l’aurez compris, le mâle n’est pas un saint. La violence il la connaît pour l’avoir lui-même supporté et pour la rendre aux autres. Dans son milieu, il ne peut pas se permettre de se montrer faible d'une quelconque façon. Nous sommes dans une véritable jungle où le petit se fait manger par le plus gros. Artur a dû en manger plus d’un pour réussir à être sur le trône où il se tient à l’heure d’aujourd’hui et il est hors de question que qui que ce soit tente de le faire tomber de son pied d'estale. C’est pourquoi, il a mis en place un règne de la terreur. Tout se passe pour le mieux tant que ses ordres sont exécutés sans broncher, de manière propre et efficace. Par contre dans le cas contraire, préparez-vous à subir une correction corporelle à la hauteur de votre échec. Car n’était-il pas connu que les douleurs physiques sont les plus utilisées pour faire rentrer dans les têtes un peu trop dur tout ce qui a du mal à y rester ? Artur ne l’a que trop bien appris par lui-même par le passé, et maintenant il l’applique inlassablement sans une once de sentiment. Bien que des rares exceptions peuvent passer au travers des mailles du filet et ne pas s’attirer ses foudres. C’est un être des plus autoritaires, il ne tolère pas qu’on lui désobéisse.

Dominant. Artur fait parti du haut de la chaîne alimentaire, et il le sait. Il n'hésitera pas à vous faire ressentir votre place s’il la considère inférieur à la sienne. Être à sa hauteur voir même au dessus de lui est possible en de rare cas, ces personnes se comptent à peine sur les doigts d’une main. Il n’aime pas se sentir en position de faiblesse et fera tout son possible pour retourner la donne en sa faveur qu’importe la situation, le moment et la personne. C’est un être des plus fiers, essayez de toucher à une once de sa fierté et vous vous en souviendrez pour très longtemps. Une fierté sans borne qui lui donne une éloquence et un charisme sans pareil. C’est un leader, il n’y a pas de doute car malgré ses mauvais côté qui ressortent dans un premier temps de sa personnalité plus que chaotique, il sait se faire apprécier de ses hommes et du peu de personne que l’entoure sans la moindre once de difficulté car après tout pour suivre aveuglément son bourreau il faut être soit masochiste ou aveuglé par sa personnalité. Peut-être que certains sont dans le premier cas, mais la plupart voient en lui un chef sur qui ils peuvent compter malgré ses excès de colère et de violence. Bien qu’il sache faire preuve de subtilité pour manipuler une personne pour en obtenir ce qu’il désire, mais faites attention, sous ses airs faussement angéliques, le démon n’est jamais très loin.

Téméraire. Artur n’a pas peur de se mettre en danger pour sauver la peau de l’un de ses hommes, il se considère comme le seul ayant le droit de les malmener d’une quelconque manière et il est hors de question qu’on pose les doigts sur eux sans qu’il n’en donne l’accord. Il est plus que capable de se prendre les coups pour eux, et il l’a déjà fait plus d’une fois. Il n’a plus réellement cette sensation de peur, plus depuis que son corps et son visage ont ainsi fini balafrés. Cela fait bien des années maintenant qu’il n’a plus ressenti cette adrénaline plus que désagréable qui vous prend le corps, vous fait frissonner, parfois même hurler. Il a tout donné pendant cette journée il y bien longtemps, chaque goutte de peur a tout simplement disparu en lui. Il sait que bien pire lui est arrivé qu’une simple droite, qu’une simple coupure de couteau, d’un simple flingue pointé sur sa tempe..il aurait tellement aimé vivre l’une de ses situations que celle qu’il a vécu et qui l’a changé plus que profondément. Son corps est comme marqué au fer rouge pour lui faire comprendre que rien ne peut être pire désormais, qu’il n’a plus rien à craindre de ce qui l’entoure d’une quelconque façon. Peut-être ressentira-t-il de nouveau cette sensation au fond de lui un jour, bien qu’il en doute fortement. De son côté téméraire en découle une sensation de protection, l’alpha se montre protecteur à sa manière envers ses sous fifres mais aussi envers ceux à qui il tient. Qu’on ne tente jamais de toucher à un seul cheveux d’une personne qu’il affectionne..le jour où quelqu’un ose, on risque de le voir tout simplement disparaître sans la moindre chance de le retrouver. Artur à plus d’un filon pour faire disparaître tout ce qu’il souhaite, alors effacer l'existence d’un être n’est sans nul doute pas difficile pour lui.

Sarcastique. L’alpha sait jouer avec les autres, le doux jeu de la provocation, il le connaît sur le bout des doigts. C’est une personne que l’on peut considérer comme taquine, aimant mettre le doigt sur ce qui fait réagir les autres pour se nourrir de leurs réactions en tout genre qu’elles soient positives ou négatives. Il aime en un sens jouer avec le jeu, l’attiser et le voir s’enflammer. Il ne se privera pas de l’occasion s’il tombe sur un personne un peu trop naïve à son goût de vouloir s’amuser un peu avec lui. Son jeu lui passera sans doute aussi vite qu’il est apparu, mais il sera capable durant ce laps de temps de donner une certaine forme d’attention à une personne qu’il ne connaîtrait pas du tout. Ce sera passager, car après tout ses humeurs défilent bien vite sur sa journée.

Franc. Artur ne passe jamais par quatre chemin lorsqu’il s’exprime, ne disant que le fond de sa pensée bien qu’il sache retenir cette fâcheuse manie lors d’événement bien précis. En dehors, il est d’une franchise étourdissante. Il n’est pas rare de se demander s’il connaît la courtoisie ou tout ce qui s’en approche. A quoi bon jouer toujours avec les mots ? Il peut très bien activer son mode automatique et laisser son instinct le guider un peu plus loin. Cette facilité à dire ce qu’il pense fait de lui un homme de parole. S’il s’avance dans une situation, il s’y tiendra qu’importe ce qu’il se passe par la suite. Une parole donnée est d’or, et sa fierté ne serait sans nul doute pas d’accord de le laisser rompre une promesse qu’il aurait donné à une tierce personne. Mais sachez, il ne vous promettra jamais rien d’impossible, s’il sent qu’il n’est pas apte à tenir la promesse qu’il s'apprête à faire, il vous le dira plus que clairement et mettre fin aux négociations en cours sans chercher à aller plus loin avec vous. N’oubliez jamais que son caractère est plus que présent, c’est un alpha. Sa franchise en fait quelqu’un de très expressifs, laissant son visage varier au gré de ses humeurs pour les faire ressentir aux autres sans la moindre once de gêne.

Malgré tout cela, une bien belle boîte de pandore est enfermée au fond de lui, bien cachée qu’il se permet d’ouvrir en de rare occasion laissant alors percevoir des couleurs bien plus douces peindre l’histoire de sa vie. En effet, l’alpha aussi étonnant que celui puisse paraître est doté d’une certaine douceur. Une douceur qu’il a offert autrefois et qu’il offrira sans nul doute une dernière fois dès lors où quelqu’un arrivera à passer la dur carapace qui l’entour, aussi solide qu’un roc mais qui semble être apte à se dissoudre doucement dès que son âme soeur sera dans les alentours, dès que sa personne aura rencontré la sienne, bien qu’il ne le sache pas encore, persuadé d’être hermétique à tout sentiment qui touche au romantisme. Mais sa douceur remontera à la surface, comme le bouton d’un bel œillet qui éclot au petit matin pour laisser les premiers rayons de soleil l'inonder de sa chaleur. Sa douceur sera d’abord devancé par un besoin d’avoir sa présence auprès de lui, ce besoin de le savoir non loin, de ressentir cet agacement quand il n’est pas là. Un nouveau chaos en lui qui le changera de tout ce qu’il a prit l’habitude de ressentir, peut être va-t-il ressentir cette sensation de peur, cette peur qu’il lui arrive quelque chose s’il disparaît un peu trop longtemps, cette crainte de voir une nouvelle fois une personne qui lui est vitale disparaître. Il connaîtra de nouveau la peur, oui et il ne l’a verra absolument pas venir. Ses mains auront un besoin de le toucher, même juste l’effleurer ou alors tout simplement le sentir auprès de lui. Il ne pourra pas s’en empêcher, comme habité par une envie de sentir la sensation de sa peau sous ses doigts, de sentir sa peau contre la sienne, d’apprendre à connaître chaque recoin de son corps qu’il sera prêt à lui céder. Il sera des plus doux dans son approche, tactile oui mais bien vite la douce flamme deviendra un brasier qui ravagera tout sur son passage.

De doux à passionnel, il n’y a qu’un pas à franchir pour lui, une limite infime qui lui fera perdre le contrôle sur lui et sur ses sentiments. Son touché deviendra plus pressant, plus envieux de l’avoir un peu plus pour lui, rien qu’à lui. Il aura une volonté de le garder pour lui, car il sera à lui. La possessivité qu’il tentera de noyer créera un tsunami des plus violents. Il sera tenté plus d’une fois de l’enfermer à double tour pour être certain de ne pas le perdre, bien qu’il ne le fera jamais. Son instinct le poussera dans les extrêmes, à peut-être tourner un peu trop autour de cette nuque qui lui donnera l’irrésistible envie d’y planter ses dents sans attendre une seconde, à marquer son corps d’une quelconque manière pour montrer son appartenance. Artur ne partage pas, son démon ne le supporterait pas, il en deviendrait fou, fou de rage. C’est un passionné oui, il donnera tout et souhaitera la même chose en retour sans aucune limite à cette envie de le monopoliser à chaque instant. Un petit lutin bien vicieux qui s'immiscera doucement dans son coeur jusqu’à le rendre obsessionnel. A planter cette graine de la discorde dans son esprit qui finira par prendre racine et fleurir dans un coin sombre au fin fond de ses pensées.

Attentif. Il sera toujours là pour lui laisser une oreille de disponible pour l’écouter, qu’importe son humeur, qu’importe si sa journée a été des plus compliquées, car dans son esprit son bien être passera bien au-dessus du sien.  Il pourrait passer des nuits blanches à le consoler ou à tout simplement rester à ses côtés pour le rassurer de sa présence, car sa franchise ne sera peut être pas des plus facile à gérer. Il préféra garder le silence et le laisser profiter de sa présence, de son affection envers lui qui lui sera exclusive. Vous l’aurez compris, l’alpha est d’une fidélité sans borne. Son coeur ne bat que pour une seule personne, et son corps y réagit instinctivement, cherchant sa douce chaleur qui finira d’abattre la muraille bâti autour de lui. Ainsi, il trouvera la personne avec qui il souhaite être, respirer le même air et surtout avec qui il laissera tomber le rideau pour en devenir une bien plus belle personne.

Physique

Du haut de ses un mètre quatre-vingt seize, on ne doute pas qu’il est bel et bien un alpha en le croisant. Artur est grand oui, bien plus grand que la plupart des autres alphas bien que certains soient bien plus grands que lui mais qu’importe, son caractère permet sans nul doute de compenser les centimètres manquants pour s’imposer.  Bien qu’il ne s’attache pas réellement à sa taille, il aurait pu être plus petit ou plus grand que ça ne l’aurait d’une quelconque façon déranger. Il a déjà rencontré des grands dadais des plus dociles, et des bien plus petits aussi agressif qu’un diable de Tasmanie, Artur sait que le mental est ce qu’il y a de mieux pour cataloguer les gens, et il ne s’en prive pas pour montrer sa douce personnalité -hum-.  Notre homme a une carrure des plus équilibré avec un poids de quatre-vingt quinze kilos, il va s’en dire que son allure est harmonieuse avec sa grande taille bien que son corps en lui même ne soit pas des plus beaux à regarder, sa peau bien trop marquée par les aléas de son passé pour être reconnu comme étant réellement beau.

Ce qui frappe le plus la première fois qu’on le croise ce sont les balafres qui surtout celles qui barre de part et d’autre la peau pâle de son visage, la première d’une grande série qui est visible de tous. Cette première marque débute de la naissance de sa mâchoire à droite un bon centimètre en dessus de l’articulation temporo-mandibulaire. Elle barre sa joue de part et d’autre, pour venir ensuite à le rencontre du haut de l'arrête de son nez pour rejoindre son œil gauche vers le centre de ce dernier. Cette cicatrice vient alors traverser son œil, marquant même sa fine paupière bien que son globe soit resté intacte pour ensuite venir se perdre sur son front et dans la naissance de sa chevelure. Une cicatrice plus que présente, qui se remarque au premier regard, comment ne pas remarquer un visage ainsi marqué ? Si l’on regarde ses traits d’un peu plus prêt, on pouvait imaginer qu’il devait être bel homme avant qu’il ne finisse ainsi, mais qu’importe, Artur s’en contrefiche. Son regard est la seconde chose que l’on remarque à bien le regarder, deux émeraudes à la fois étrangement froide et chaude selon l’humeur qui le traverse au moment même où son regard se pose sur le votre. C’est un regard des plus expressifs sans aucun doute. Comment ne pas réussir à y lire la petite lueur qui y danse doucement au fin fond ? Impossible. Son regard est perçant, franc sans la moindre once de peur à l’intérieur. Sa peau est pâle de par ses origines Russes et aussi de part son habitude à ne pas s’exposer au soleil car après tout il a horreur de la chaleur, son cher et tendre pays lui manque sans nul doute à cause de ça. Là bas, il y faisait froid et ça lui allait plus que bien. Son nez est fin, camouflé par cette marque mais bien présent au milieu de son visage, le contraire aurait sans nul doute été des plus étranges non ? Ses oreilles présentes de part et d’autre de sa tête sont des mieux habillées.Celle de gauche est percée à plusieurs endroits dont le lobe, l’hélix en partie haute et basse, le snug, le conch ainsi qu’une barre industriel qui coupe à travers le haut de son oreille. Son oreille droite quant à elle, est percée au niveau du lobe, de l’anti-tragus et du rook. Deux oreilles habillées de bijoux en or blanc qu’il n’enlève jamais qu’importe l’occasion.

Son visage est entouré d’une longue, très longue chevelure blanche comme neige, un blond tirant plus que vers le clair. Elle arrive largement au niveau de ses genoux, n’ayant jamais pris la peine de les couper en trente-cinq années de vie ou alors très peu lorsqu’on le forçait à réajuster les pointes ou encore sa mèche sur le devant qui a tendance à recouvrir une bonne partie de son front. Généralement, il les laisse détaché, tirant parfois sa mèche vers l’arrière pour dégager son visage, ou agrémentant quelques mèches en une longue tresse sur le côté de son visage. Sa coiffure est changeante oui, tout comme son humeur. Dans de rare occasion, ils les relèvera en une haute queue, ou en toute autre coiffure, surement dût au fait que ça lui prend tout simplement un temps fou pour se coiffer, peut être que s’il aurait un peu de main il se laisserait un peu plus allé à de l’excentricité sur sa tête. En parlant de sa tête, comme tout être humain normalement constitué, elle est posée sur un cou tout aussi pâle que la peau de son visage, lui aussi marqué par une large cicatrice coupant parfaitement en deux sa peau, comme si on avait tenté de lui retirer la tête du reste de son corps, une cicatrice faisant penser à la marque d’un bourreau surtout que cette dernière longue l'entièreté de son cou. Certains pensent en la voyant que sa tête à sans nul doute quitter son corps pour y être de nouveau installé, même si cela paraît tout simplement impossible. Bien des histoires planent chez ses hommes sur l’origine des blessures de leur chef, mais aucun d'entre eux n’est au courant, à part son plus fidèle bras droit.

Son corps est bien taillé, bien qu’il ne soit pas un mastodonte ni un accro à la salle de sport on peut clairement y voir sa musculature dessinée. Des abdominaux plus que saillants, une musculature tout en finesse lui donnant tout de même une bonne carrure impressionnante au premier abord. Que ce soit aussi ses pectoraux, ou encore la musculature de son dos tout y est dessiné. L’homme a prit l’habitude de s’entretenir un minimum, bien que ses excès de colère l’aide aussi à maintenir un minimum de forme sans qu’il ne le veuille vraiment. Son corps, tout comme son visage et son cou, est également largement marqué par endroit. Commençons par son torse, ce dernier musclé comme il se doit se retrouve ainsi marqué de part et d’autre. La large cicatrice prend naissance sur son flanc gauche, en dessus de sa dernière côte pour remonter en une diagonale imparfaite jusqu’à son pectoral droit dont le muscle est légèrement atrophié par la profondeur de la marque, évitant de justesse son bouton de chair pour venir se perdre au plus haut de son épaule. Ensuite son dos, lui aussi n’échappe pas à la règle, on y trouve une longue cicatrice naissant à la limite de sa nuque et de sa colonne, pour suivre cette dernière jusqu’à la naissance de son fessier ferme. Continuons avec ses bras, son biceps présent de son bras gauche est tout comme sa gorge, entouré d’une cicatrice plus que marquée, son avant bras droit lui aussi, au niveau de son poignet une cicatrice tout en longueur comme s’il avait tenté de mettre fin à ses jours. Son aine est lui aussi marqué, barré par une large cicatrice un peu plus épaisse et profonde que les autres bien qu’il est toujours aujourd’hui largement la capacité d'enfanter. Puis, quelques cicatrices ici et là se baladent sur lui, bien plus petites que les autres. Il a une entaille au niveau de chaque organe, tel qu’au niveau de son foie, de ses reins, de ses poumons bien que son cœur ait été épargné, des petites cicatrices pour certaines presque effacées par le temps que l’on peut tout de même sentir du bout des doigts. Un corps meurtri oui, mais pas par lui, par un bourreau qu’il ne risque de jamais oublier. Un bourreau à qui il rêve de rendre la pareille dès que l’occasion se présentera.

Concernant son style vestimentaire, Artur est du genre ton sur ton, et plus précisément noir sur noir. La garde robe de l’alpha est uniquement composée de vêtements noirs. Que ce soit les jeans, pantalon en toile ou d’une toute autre matière, les maillots à manches courte ou longue, les pulls, les vestes et même les manteaux, tout est noir. Non pas qu’il n’est jamais porté de couleur, mais cela fait bien longtemps maintenant qu’il s’habille de la sorte, comme s’il portait en quelque sorte un deuil permanent, chaque jour et à chaque moment. Personne ne sait réellement pourquoi, mais lui le sait. Il sait pourquoi il s’habille ainsi et pourquoi il ne porte rien d’autre que ça et ça lui convient largement. Une dernière petite chose à noter sur l’alpha, sa peau dégage une odeur d'œillet. L’odeur d’une fleur épicée semblable à celle du pain d’épice bien que quelques notes différent de ce succulent aliment. Ironique lorsque l’on connait la signification de cette fleur, une fleur associée à l’amour...qu’il soit parental ou encore passionnel, fidèle, pur même par moment associé à l’amour charnel et à la passion que l’on peut partager avec son partenaire. Même s’il ne le montre pas, son odeur vous indique bel et bien qu’une jolie boîte qui se cache au fond de lui.

Histoire

Des cris. Les cris retentissants d’un bébé fraîchement abandonné devant la porte de l’orphelinat de Moscou, abandonné sans un bruit, un petit être d’à peine un mois qui hurle à plein poumon, sûrement mort de faim et bientôt de froid si personne ne venait le récupérer bien rapidement. Personne ne sait combien de temps il est resté là, dans le froid en pleine nuit, personne ne sait à quelle heure il a été ainsi déposé. Mais une chose est sûre, au petit matin le petit nourrisson était toujours en vie, un peu plus amorphe que quand il avait été déposé. Un peu plus calme, sa peau plus que refroidie par la nuit passée. C’est ainsi que l’une des gérantes de l’orphelinat le trouva. Il n’y avait ni mot, pas même son nom. Personne ne savait pourquoi il avait été laissé ainsi, comme la plupart des autres enfants présents. Le jeune bébé, un garçon, fut réchauffé, nourri, lavé et changé. Un début de tignasse blanche sur son crâne, des yeux entrouverts montrant un beau regard vert, comparable à deux belles émeraudes. C’est alors qu’à l’unanimité ce nouvel orphelin fut nommé Artur. Comme tous les orphelins recueillis ici, il eut le droit au test préalable pour connaître son état de santé ainsi que son appartenance. Les premiers examens ne montraient rien de particulier mis à part quelques carences dues à une alimentation trop irrégulière mais le bébé était en plein forme. Une semaine plus tard, le plus important tombait, l’annonce la plus importante pour lui garantir ou non une chance d’adoption : c’est un alpha.

L’orphelinat ne séparait pas les enfants selon leur classe respective, n'ayant aucune crainte d’un quelconque débordement, après tout les enfants présent était généralement bien trop jeune pour se risquer à présenter une crise de chaleur ou de rut. Artur grandit dans cet environnement accompagné d’une petite fille, elle aussi alpha. Elle se prénommait Léna. Tout comme Artur, elle était une russe pur souche, du moins ses caractéristiques physiques ne donnaient aucun doute : une chevelure plus que blonde et deux grands yeux bleu ciel d’une profondeur sans pareil. Artur était déjà particulier, même enfant. Il se montrait des plus protecteurs avec Léna et ceux aussi loin que ses souvenirs pouvaient remonter, un peu comme un coup de foudre enfantin et innocent qui le poussait à la protéger qu’importe la situation qu’importe si la fillette était en tord ou non dans l’histoire car à ses yeux personne ne devait la toucher. Bien vite, Artur développa un caractère colérique, loin d’être malléable il était comme l’océan pouvant passer du calme à la tempête en un claquement de doigt. Bien vite, il se battait sans cesse avec les autres enfants, encore plus avec ceux qui tournaient autour de sa protégée. Bien qu’il ne le comprenait pas encore à l’époque mais Léna était son premier amour, des sentiments qui se développeront bien plus tard. Sa vie semblaient en un sens monotone, il passait ses journées en compagnie de la fillette, se battant par moment, parfois blessant les autres ou finissant lui même blessé. C’était son lot du quotidien sans compter les punitions qu’il subissait lorsqu’il dépassait un peu trop les bornes, ce qui arrivait bien souvent. Parfois, il était simplement privé de repas, en d’autres occasions il était isolé et par moment quelques coups de ceintures venaient à la rencontre de sa peau bien trop blanche. Il avait l’habitude des coups, de la sensation sur sa peau au point que le jeune alpha ne pleurait pas. Et encore aujourd’hui il ne le fait toujours pas. Ainsi les six premières années passèrent sans que lui ni Léna ne furent adopté, lui à cause de son tempérament de feu et elle car la jeune alpha refusait de le quitter d’une semelle sans créer chez elle une crise de larme et une crise de colère du côté d’Artur. Une relation plus que fusionnelle, un peu trop même pour son propre bien mais ça il était bien trop jeune pour s’en rendre compte.

Ainsi, lors de sa sixième année, en plein mois de mars, sa vie prit un tournant inattendu. Une journée comme les autres, rien de particulier à l’horizon, du moins c’est ce que le jeune Artur pensait. Il était dans l'arrière-cour en compagnie de Léna, comme à son habitude. Les deux enfants jouaient à la balle, Artur riant à pleine dent comme il avait l’habitude de faire en sa présence. Les deux alphas se lançaient la balle, s’amusant à la rattraper de n’importe quelle façon. Le but de ce jeu ? Le ballon ne devait en aucun cas toucher le sol. Ainsi, les deux enfants jouaient joyeusement ensemble. Artur attrape la balle pour une énième fois, pour la relancer à Léna, peut être un peu plus fort, sans nul doute un peu plus loin. La balle rebondit sur l’un des murs pour partir encore un peu plus loin, sans toucher le sol. La petite Léna court aussi vite qu’elle le peut, son regard fixé sur le ballon, riant doucement, ne faisant nullement attention à ce qui se passe devant elle. Artur la suit du regard, amusé avant de ne plus rire. La petite Léna fonce à toute vitesse dans un homme, un homme à la chevelure brune de taille moyenne, habillé d’un costume noir. A côté de lui, un second homme d’une tête plus grande, la tête recouverte d’une chevelure blonde courte, le visage strict, le regard bleu acier et sa joue profondément balafrée. L'instinct d’Artur le pousse à courir vers Léna encore les fesses sur le sol alors que l’homme brun s’approche d’elle, plutôt mécontent et prêt à lui attraper le col. A la dernière seconde, Artur s’interpose sans réfléchir, comme il l’avait toujours fait. Le brun s’arrête, sa main faisant maintenant face au visage du jeune alpha. Le regard d’Artur est froid, bien trop froid pour un enfant de son âge. Il regarde fixement l’inconnu, Léna se redresse doucement, se cachant derrière son sauveur de toujours

|Brun| “Bouges de là avorton.”

Artur ne bouge pas. Pas d’un pouce, pas un sourcil. Il reste stoïque. Le brun semble hésiter, ne sachant que faire devant la réaction du garçon. Il lance un regard à l’homme qui l’accompagne. Ce dernier observe étrangement Artur, avec grand intérêt, un intérêt qu’on ne lui avait encore jamais porté jusque maintenant. Il l’observe ainsi pendant une longue minute. Le jeune alpha ne bouge pas, l’ignorant même. Son attention est fixé sur l’homme qui avait tenté d’attraper Léna, le défiant du regard d’essayer de l’approcher. Le blond fait un léger mouvement de tête et la main sur brun s’élève pour venir s’abattre lourdement sur la jour d’Artur. Il n’y était pas allé de main morte. La tête du jeune garçon chancelle alors qu’il tente de garder son équilibre, réussissant à rester sur ses appuis malgré la force mise dans le simple geste.

|Brun| “Bouges ou je recommence.”

Artur ne bouge pas, et repose son regard sur lui. Il ne pleure pas, au contraire ses traits commencent à se tirer par la colère, la colère d’un enfant qui n’est pas prêt à céder, qui s’enferme dans son caprice, celui de rester là quoi qu’il arrive. Une claque tout aussi puissante, puis une seconde et une troisième. A chaque fois l’homme lui demande de s’écarter. Artur ne bouge toujours pas, ne parle pas, ne pleure pas. Pas un bruit ne sort de ses lèvres, malgré sa joue plus que rougit et le léger tournis qui commence à le prendre. L’homme continue, Artur ne saurait dire combien de gifle il s’est ainsi prit, le brun alterne ses joues. Au bout d’une bonne paire de claque, le jeune garçon finit par perdre l’équilibre et tomber à son tour. Il a mal, très mal, bien plus qu’en temps normal. Mais il ne pleure toujours pas et finit par se relever, téméraire et entêté comme jamais. Léna reste derrière lui, effrayée ne sachant réellement quoi faire pour l’aider. Au bout de longues minutes ainsi, Artur finit par tomber une nouvelle fois au sol. Il s'apprête à se relever une nouvelle fois mais s’arrête. Il entend un sanglotement derrière lui, Léna. Artur tourne doucement son visage vers elle, la voyant alors pleurer. Artur comprend tout de suite qu' elle ne voulait pas le voir se faire frapper davantage. Le petit démon tourne doucement la tête vers les deux hommes alors qu’il baisse son visage, ses joues douloureuses et il ne se relève pas. Le blond l’observe, de plus en plus intéressé par ce qu’il voit, puis sans un mot il reprend son chemin, suivit du second homme. Léna se jette sur Artur, s’accrochant à son cou en pleurant alors que le jeune garçon l’enlace pour la rassurer. Une bonne heure après cet épisode, l’une des éducatrices vient les chercher. Artur avait toujours le visage rouge alors que Léna avait elle, les yeux gonflés par les larmes. Les deux enfants sont emmenés dans le bureau de la directrice de l’orphelinat. Les sourcils du petit garçon se froncent, la voir n’avait jamais été de bonne augure pour lui. Dans le bureau se trouvent les deux hommes. Une nouvelle fois, Artur se place devant Léna. Le blond lâche un léger rire en le voyant faire.

|Blond| “ Ne t’en fais pas l’avorton, nous lui feront rien.”

Artur reste sur la défensive. La directrice  continue de discuter avec le blond, l’appelant Anton. Elle semblait bien le connaître sans qu’Artur ne comprenne pourquoi. Il reste debout, gardant sa précieuse alpha dans son dos. La petite fille s’accroche au pan de son maillot, anxieuse. La discussion continue sans que les deux enfants ne disent un mot, sans que personne d’autre ne leur adresse la parole. Après un temps plus que long, la directrice tourne son visage vers eux.

|Directrice| “ Artur, Léna je vous présente Monsieur Anton Orlov. Il est ici pour vous adopter.”

Une nouvelle page se tourne. Quelques jours après cette annonce, les deux enfants sont emmenés ensemble. Anton Orlov, un alpha plus que haut placé, homme d'affaires d’apparence, dans l’ombre il est à la tête du plus important trafic de drogue de Russie. Il était à la recherche d’un héritier, stérile, il ne pouvait enfanter. Un cas rare, mais qui le touchait. C’est pourquoi, il avait cherché un enfant à adopter, un garçon et un alpha surtout. Il avait vu en Artur cette hargne qu’il recherchait, un diamant brute à ses yeux qu’il ne lui restait qu’à tailler pour un faire un superbe héritier, bien que l’adoption que la petite Léna n’était en rien prévu, l’homme avait plus que vite comprit qu’il pourrait l’utiliser pour avoir ce qu’il veut de son nouveau garçon. Pendant le premier mois, Artur fût isolé de Léna. Son nouveau père voulait ce qu’il arriverait à avoir de lui sans la petite fille dans les parages. Le garçon se montrait ronchon, et peu coopératif. C’est alors qu’il utilisa Léna en tant que récompense, murmurant à l’oreille du garçon.

|Anton| “Si tu es sage et que tu m’écoutes tu pourras jouer avec elle. C’est ce que tu veux non ?”

Artur comprit très vite qu’il n’aurait pas le choix. Il abdiqua, à sa façon et il pu passer de nouveau du temps avec Léna. La petite alpha semblait avoir été bien traité, et passait son temps en compagnie de la gouvernante qui s’occupait de son éducation. Artur alternait ainsi entre le temps qu’il passait en présence de son nouveau père et de son propre éducateur tout en étant récompensé par la présence de la petite fille à ses côtés. Le garçon continuait d’être d’humeur peu facile mais savait se montrer plus que travailleur au plus grand bonheur de son éducateur. Ainsi la première année passa, bien trop rapidement alors que le jeune alpha apprenait toute les bases qu’il avait à savoir, savourant les moments partagés avec Léna comme un trésor inestimable. Il n’avait plus le droit aux coups de ceinture de l’orphelinat et ça ne lui manquait pas. L’année de ses 7ans, Artur fût scolarisé dans un établissement d’élite pour Alpha, il y suivrait la totalité de sa scolarité. Cette même année, Anton commença à l’emmener avec lui à des réceptions, le présentant comme son fils tout fraîchement adopté. Artur se montrait sage, bien que son visage semblait froid et qu’il ne parlait que très peu. C’est à l’une de ces soirées qu’Artur rencontra une autre personne qui allait elle aussi marqué sa vie pour bien des années, et encore aujourd’hui. Ezra Murakami. Les deux enfants avaient été présentés par leur père respectif. Quelque chose avait interpellé Artur chez cet enfant, bien qu’en temps normal en dehors de Léna il ne s’occupait pas de grand monde. Peut-être son air d’indifférence totale ? Il ne sait toujours pas maintenant, mais un peu plus tard dans la soirée Artur avait fini par réussir à échapper à la surveillance de son père. Doucement, le jeune alpha se dirige vers le garçon de deux ans son cadet sans une once de crainte, sans se poser réellement de question. Il lui attrape le bras, et ne lui laisse pas le temps de réagir.

|Artur| “ C’est chiant ici...tu vas jouer avec moi.”
|Ezra| “Okay.”

Une réponse simple, qui satisfait Artur. Sans attendre, il tira son nouveau compagnon de jeu derrière lui et s’en suivit une immense partie de chat perché. La soirée passa à une vitesse folle, les deux pères laissant leurs fils jouer ensemble, plus que satisfait de la scène sans nul doute. A cette époque, les deux garçons ignoraient sans nul doute que ce nouveau lien allait les unir dans bien des choses. Les années passèrent doucement, Ezra rejoignit bien vite Artur dans son école et tous deux y suivirent leur scolarité, passant beaucoup de temps ensemble dans l’établissement, et partageant le temps en dehors en la présence de Léna. Artur restait abusivement protecteur vis à vis d’elle, plus le temps passait plus sa possessivité était sans borne. Il acceptait la présence d’Ezra car il lui faisait totalement confiance, mais il avait du mal à se séparer d’elle. Plus elle grandissait et devenait une femme plus les regards qui se posaient sur elle donnait envie à Artur d’arracher quelque tête. En grandissant, il ne s’assagit pas, bien au contraire. Artur développa un comportement à tendance violente et dominant étonnement Léna n’était plus la seule personne à réussir à le calmer, Ezra y parvenait lui aussi. Les deux garçons étaient liés par une amitié incassable, Ezra était un peu la bouée d’Artur qui lui permettait de ne pas perdre la tête lors des bagarres, de s’arrêter avant de faire trop de dégât à son adversaire. Bien que parfois, Ezra devait à son tour user de la force pour l’arrêter, il était le seul qui pouvait avoir ce genre de comportement à son encontre dans se manger son poing en pleine figure. Les trois alphas passèrent ainsi l’adolescence et l’amour plus que camouflé d’Artur et de Léna fleurit au grand jour. A l’âge de dix sept ans, Artur et Léna partagent leur première nuit en tant qu’amant. Ce nouveau cap marque une nouvelle page dans l’histoire de sa vie. Artur se montrait instable émotionnellement, il n’arrivait à pas à réfréner cette envie de la monopoliser un peu plus mais cela ne semblait pas gêner Léna, elle avait grandi avec lui et savait qu’au fond il n’était en rien mauvais. Le trio continua de grandir ensemble.

A l’âge de vingt ans, Artur finit ses études de gestion et commença à travailler avec son père. Anton Orlov lui apprit toutes les ficelles de ses deux métiers, et surtout celui de la gestion du trafic de drogue. Pendant les deux années qui suivirent, Artur eut moins de temps pour lui bien qu’il faisait en sorte de voir sa petite amie et son meilleur ami dès qu’il le pouvait. Pendant cette période, Artur apprit un minimum de patience et à gérer les hommes et bien d’autres choses. Après ces deux années, Ezra le rejoint à son tour et Artur prit en quelque sorte son envole gérant dans un premier temps une petite partie du trafic avant que son père ne le laisse prendre doucement de plus en plus de travail. Ezra lui était un soutien un faille, et Artur appréciait de l’avoir avec lui. Un nombre incalculable de fois, il l’empêcha de tabasser ceux qui lui manquait de respect, du moins il parvenait à le calmer ne serait-ce qu’un peu pour éviter de trop grande catastrophe. Ezra avait également permis à Artur de ne pas se laisser tuer à la place de ses hommes à de nombreuses reprises, il était comme sa conscience et il en avait assurément besoin. Tout semblait bien se passer en un sens, Artur continuait de gagner en grade tout comme Ezra et ceux durant les années qui suivirent. Lors de sa vingt-huitième année,  Ezra fut convoqué par son père. Cela faisait maintenant quelques mois qu’une taupe avait sans nul doute réussi à infiltrer leur rang. Plusieurs de leurs cargaisons avaient été interceptées par les forces spéciales et cela devenait de plus en plus embêtant pour leurs affaires.  Artur n’avait pas été convoqué pour rien, la taupe avait été démasquée et il n’avait pas non plus été convoqué dans un lieu sans conséquence, c’était l’atelier du boucher. Le boucher, c’était le surnom que l’on donnait à cet homme qui torturait pour leur compte dès qu’il était nécessaire de le faire et cette taupe n’allait pas y échapper. La pièce se trouvait dans le sous-sol, Artur entre et voit d’abord son père. Il le salue mais ce dernier semble étrangement mal à l’aise. Artur se fige, son instinct lui lançant des signaux d’alerte. Quelque chose clochait, il le savait. Anton se dirige vers une petite table, lui montrant un arsenal d’écoute hors du commun.

|Anton| “ Nous l’avons retrouvé sur elle. Artur, restes calme.”

Elle ? Une rage encore inconnue et une peur panique grimpe chez l’alpha alors qu’il se dirige vers une pièce adjacente, une pièce où la taupe avait déjà dû être mise et sans nul doute déjà malmenée. Les hommes en garde devant la porte s'écartent sur son passage et l’alpha se fige. Elle était là. Presque nue, assise sur une tabouret, son visage entouré d’une cage attaché au plafond par une longue chaîne qui la forçait à rester droite, ses poignets attaché de la même façon, laissant ses bras être levée de part et d’autre de sa tête, ses chevilles fixé solidement au pied du tabouret. Elle pleurait, elle hurlait son nom. Elle hurlait pour qu’il la sauve. Léna était là. Le sang d’Artur ne fait qu’un tour alors qu’il voit le boucher l’approcher avec une pince qui n’avait aucune bonne augure. Artur se jeta sur lui. D’une violence inouïe, il le frappa au visage pour le faire tomber au sol à ce simple cou avant de se ruer sur lui.

|Artur| “ NE LE TOUCHE PAS ENFOIRE !”

Son poing se lève de nouveau pour tomber furieusement sur son visage, une fois, deux fois, trois fois puis les hommes de mains se jetèrent sur lui. Il en fallut cinq pour réussir à l’arracher du boucher sans trop l’amocher bien que l’alpha reçut quelques coups pour le calmer. Il se débattait comme un furibond, essayant de se libérer pour retourner le frapper encore et encore. Comment osait-il l’approcher ainsi ? Comment osait-il penser à lui faire le moindre mal.

|Artur| “ LE PREMIER QUI LA TOUCHE EST MORT VOUS M’ENTENDEZ !”

L’alpha continue de se débattre, frappant même l’un des hommes qui essaie de le retenir d’un coup de pied violent. Il n’arrive pas à se raisonner, son esprit lui hurlant de les frapper encore et encore pour aller la libérer. Un coup plus lourd que les autres, plus violent frappa l’arrête de sa mâchoire, assommant légèrement Artur. Son père venait de le frapper. Il était là, devant lui, la mine grave, cachant la vision de Léna à ses yeux.

|Anton| “ Artur. Tu connais nos règles pour les avoirs toi-même appliquées. Elle nous a vendu. Elle doit payer pour sa trahison.”

Bien qu’il ne voulait pas y croire, il savait qu’il ne lui mentait pas. Pourquoi avoir fait ça …? Il ne comprenait pas, il ne voulait pas y croire. Pour la première fois de sa vie, son regard s’humidifie sous la rage et la tristesse qui le prend aux tripes ainsi que de cette peur, cette peur de la perdre, cette peur qu’on lui fasse du mal. Artur tremble de rage malgré tout, il ne pouvait pas la laisser comme ça.

|Artur| “ Père..si vous les laissez faire, je vous tuerais aussi.”

Sa voix est glaciale, il était plus que sérieux.

|Anton| “ Quelqu’un doit payer.”
|Artur| “J’en prends la responsabilité.”

Son ton est sans une once de peur, alors que son visage continue d’être déformé par la rage, son regard lui supplie son père d’accepter, de la laisser partir, de la laisser en vie.

|Anton| “Attachez le à sa place.”

Léna est détachée et emmenée ailleurs. Artur savait qu’il pouvait compter sur son père, qu’elle resterait en vie. Doucement les hommes le lâchent, Artur se déshabille et s’assoit sur le tabouret. Entre-temps, le boucher s’était relevé, un sourire de rage sur le visage, il n’avait pas apprécié de se faire taper ainsi et il se vengerait, Artur le savait. Ses poignets se retrouvent prisonniers des chaînes et suspendus de part et d’autre de sa tête, puis ses chevilles et enfin son visage.

|Anton| “ Ne le tue pas.”

Sur ces mots, il sort de la pièce et laisse le boucher seul avec lui. L’homme prend l’une de ses couteaux, prenant soin de l'aiguiser et s’approche de lui.

|Boucher| “ Tu n’aurais pas dû me frapper.”


La séance commença. Son tortionnaire s’appliqua dans un premier temps à enfoncer la lame sur son aine pour le voir grimacer de douleur..Puis sur la peau pâle de son torse, venant cisailler par endroit sa peau. Artur ne crie pas, tente de retenir sa voix, il ne voulait pas lui donner ce plaisir pas maintenant.

|Boucher| “ CRIES !”

L’alpha se mord la langue, hors de question. La lame s’enfonce dans son flanc gauche, il se mord un peu plus la langue alors que la lame pénètre dans sa peau coupant son torse en une ligne imparfaite, le sang coulant doucement sur sa peau. Artur crie. La douleur est insupportable alors que le boucher se met à rire. Il n’en avait pas fini avec lui. La lame se plante ainsi sur sa peau à plusieurs endroits, ses bras, son cou, son visage. Cette position donnait presque accès à chaque partie de son corps. Artur hurle, hurle dès que la lame s’enfonce un peu trop sur sa peau, son sang réchauffant sa peau en coulant sur lui alors que de l’intérieur il semble devenir glacé, comme un mort.  L’alpha souffre, manque de perdre conscience par moment alors qu’il sent son esprit perdre pied. Il ne sait pas depuis combien de temps il est là, depuis combien de temps il subit ça. Le boucher finit par tirer sur les différentes chaînes, forçant l’alpha à se relever. Sa lame caresse la peau du mâle presque inconscient alors qu’il lui susurre avec délice.

|Boucher| “Dommage que tu doives rester en vie..L'écorchement est ce que j’adore..J’aurais tellement voulu te voir me supplier de t’achever pendant que j’aurais tirer sur ta peau pour l’enlever de son sublime corps.”

Le visage du boucher en face du sien, Artur semble être prit d’un fou rire glauque qu’il n’arrive à retenir.

|Artur| “Sale chien..le jour où je te recroise..tu..es..mort.”

Le boucher le contourne et sa lame s’enfonce dans le haut de sa nuque. Artur hurle de nouveau alors que la lame descend le long de sa colonne vertébrale, puis le noir totale l’alpha finit par s’évanouir. Le boucher repose son couteau ensanglanté et sort de la pièce, plus que satisfait de son travail. C’est alors Ezra qui est appelé pour venir le récupérer. Artur ne sait combien de temps il est resté inconscient, peut être pris entre la vie et la mort mais il finit par se réveiller dans un hôpital. Son corps plus que bandé, sûrement admis sous une fausse raison ou alors dans un hôpital financer par leur trafic. La douleur est tordante malgré la perfusion de morphine. Doucement, l’alpha tourne son visage pour croiser Ezra. D’une voix faible, il parvient à dire.

|Artur| "Où est-elle ?”

Malgré tout, il s’inquiétait encore pour elle. Des semaines passèrent avant qu’il ne puisse sortir de l’hôpital, son corps à jamais marqué par ce qu’il venait de lui arriver. Il entreprit de la rechercher, demandant à la seule personne en qui il avait encore confiance pour l’aider dans sa tâche : Ezra. Deux ans, il leur fallut deux années pour la retrouver, et c’est Ezra qui y parvient. Artur alla la retrouver avec une somme d’argent liquide impressionnante. Il ne voulait pas qu’elle revienne, il voulait juste qu’elle disparaisse de ce pays, qu’elle soit en sécurité pour le reste de son existence, qu’elle soit à l’abri loin de lui. Elle était dans un village malfamé en Russie, connue pour son taux de prostitution hors du commun. Elle avait été forcé de devenir une prostituée pour survivre pour essayer en vain de ne pas sombrer alors qu’il avait été sauvé. Leur relation était brisée, Artur le savait mais il voulait faire une dernière chose pour elle avant de l’oublier, l’oublier d’une certaine manière. Il la retrouva dans l’un des bordels, un immense sac sur le dos. Elle était là, devant lui, après deux ans à essayer de la retrouver. Artur était en quelque sorte soulagé, bien que son visage était sans aucun artifice, sans aucune joie, un visage sombre. Elle était là, un bébé dans les bras. Il se mordit violemment la lèvre en voyant ça. Il avait envie de lui hurler de lui donner des explications, de lui dire pourquoi elle avait fait ça. Mais il avait peur de sa réponse, peur de savoir qu’elle avait sait sans nul doute ça pour lui pour le sortir de ce merdier sans nom. Léna déposa son bébé dans son berceau et s’approcha. Doucement, elle le déshabille sans un mot. Artur pose le sac sur le sol et la laisse faire. Léna voulait voir de ses propres yeux ce qu’il avait subi, il n’avait pas besoin de lui demander une explication. Presque totalement nu devant elle, la femme fond en larme, s’excusant. Artur se recule alors qu’il lui désigne le sac d’un mouvement de main.

|Artur| “ Prend ça et disparaît avec ton gosse.”

Il se rhabilla, et ce fut la dernière fois qu’il vit Léna à l’âge de trente ans. Artur retourna à sa vie, à son trafic toujours accompagné de son fidèle bras droit Ezra. Le voilà arrivé au Japon il y a maintenant trois ans, trois ans qu’il a pris la place à la tête du trafic de drogue pour le compte des Takahashis, trois années qu’il est toujours accompagné de son fidèle bras droit. Il est à la tête d’un règne de terreur et de respect, quiconque tente de se frotter à lui le regrette amèrement. .