Caractère

Ta vie est prisonnière d’un cadre presque parfait, un monde ordonné où un secrétaire organise ta vie pendant que tu t’habilles pour aller au gym à une heure insensée le matin. Vous conversez, déjeunez, prévoyez l’ordre du jour, il te suit partout, il est à la fois ton garde du corps, ton employé et ton entraîneur. Tu aimes son efficacité, elle te terrifie en même temps. Homme occupé, c’est parce que tu penses à tes frères qui tiennent les rènes du royaume en attendant que tu fais particulièrement attention à ta réputation. Tu fantasmes pourtant de te libérer de cette vie parfaitement ordonnée pour y imposer justement une ombre de nouveauté. Tu veux être ébranlé, tu veux vivre quelque chose de différent. C’est pour ça que tu te permets de jouer les riches célibataires qui accumulent les histoires d’une nuit. Dans ton bar préféré, on t’appelle « le collectionneur ». Tous les genres t’ont toujours intéressé, mais c’est pour coller à une image que tu n’as été qu’avec des femmes jusqu’à maintenant. Tu as déjà fait une croix sur l’amour et tu crains peut-être l’engagement. Après tout, tu as déjà une femme dans ta vie : Hayati.

Tu es intelligent, profondément ouvert d’esprit et charismatique. Créature aux nombreux cercles sociaux, pour ne pas dire que tu es extraverti, tu n’as aucun mal à approcher les autres. Tu te plais à être la voie de tes amis plus timides. Ta loyauté pour eux a pour limite ce qui pourrait salir le nom de ta famille ou même frôler l’acte criminel. Tu ne mentiras pas, tu t’es déjà introduit par effraction avec des amis dans une piscine extérieure publique en pleine nuit. Vous aviez grimpé la clôture pour vous y baigner en pleine canicule. Tu es taquin, adore faire des mauvais coups, séducteur à ta manière et le plus doux des opportunistes. Tu as déjà été amoureux mais ça ne t’est jamais vraiment revenu, pas que tu te sois vraiment donné la chance. Tu aimes jouer à des jeux vidéo et parfois, tu prétends travailler mais en fait tu joues à un rpg avec quelques amis en ligne. Ça t’aide à décompresser et à recharger ta batterie sociale. Tu aimes beaucoup avoir la compagnie des autres humains, mais tu apprécies aussi le silence de la solitude.

Tu aimes les animaux, c’est pourquoi tu as une immense Samoyède de huit mois qui s’appelle Hayati. C’est l’amour de ta vie. Tu prends des cours de dressage et tu te déplaces à travers le monde avec elle, elle te suit comme ton ombre et les promenades avec elles te font du bien. Il va sans dire qu’elle prend la majorité de la place au pied de ton lit quand vous dormez.

Tu es très secret sur ce que tu veux vraiment de la vie. Ton rêve c’est de ne jamais retourner à Riyad et peut-être d’être heureux avec quelqu’un que tu auras choisi toi-même. Tu es né dans un contexte où l’amour existe d’un parent à son enfant, ton père aime ta mère… Sans en être amoureux, il n’a jamais été amoureux d’aucune de ses femmes et l’inverse était réciproque. Tu as une certaine maladresse, tu rêves de tenir la main, de peut-être presser tes lèvres sur une joue en public autrement que pour saluer. Tu es un romantique dans l’âme et tu aimes les films à l’eau de rose pourris basés sur des harlequins. Tu exècre les films de Noël, quoi que tu aimes bien avoir une excuse lors de cette fête pour couvrir tes amis de cadeaux.

Ton langage de l’amour est probablement physique, mais comme c’est contre ton éducation, tu es plus du genre à aider des amis qui sont dans le besoin, leur donner des outils pour s’en sortir. Sans donner de l’argent, tu aideras à trouver un emploi, tu paies pour le psychologue, etc.

Tu aimes avoir du style et tu as le bon goût d’un homme d’affaires qui fait un peu trop attention aux apparences. Tu aimes boire, fêter, t’amuser, mais sur la limite du mot « responsablement ». Tu n’as jamais bu à t’en rendre malade, tu n’as jamais pris de drogue. Tu n’aimes pas avoir les facultés affaiblies en général.

Sans être narcissique, tu sais être beau, quoi qu’une petite voix dans ta tête, te dis toujours que ce n’est pas assez d’être beau, il faut être bon. Il faut être le meilleur. Requin des finances, conseiller en commerce international au compte de ta famille. Tu excelles dans ce que tu fais. Tu trouves les comptables ennuyeux et tu as beaucoup de préjugés négatifs sur le commun des mortels qui travaillent dans l’actuariat et les chiffres. On veut t’endormir pendant une réunion? Les statistiques. Tu travailles avec et tu les hais en même temps.

Conservateur malgré toi, voir une ado en mini-jupe qui lui arrive à la moitié des fesses t’insurge. C’est bien malgré toi que tu trouves que ça n’a aucune classe. Qu’on laisse les enfants être des enfants!

Tu n’es pas du genre violent, au contraire, mais il est facile de t’amorcer en insultant ta famille et en généralisant hâtivement sur tes origines. Tu as malgré toi vécu beaucoup de racisme dans plusieurs pays du monde et tu trouves ça intolérable. Cependant, tes attaques ne sont pas physiques, mais verbales. Tu as une répartie qui t’a fait te prendre quelques raclées. Tu as pris des cours de karaté par le passé, tu peux aisément battre qui tu veux, mais la loi t’interdit de le faire. Sans oublier qu’à force de te faire gifler par tes conquêtes d’une nuit, tu as développé une certaine résistance au niveau des joues.

Ta couleur préférée, c'est le bleu. Bleu exactement comme la couleurs de tes yeux que tu tiens de ta mère.

Physique

Il y a quelque chose de royal chez toi.

Peut-être est-ce parce que même ta transpiration trouve le moyen d’être élégante.

Tu as une démarche à aérienne et tu portes du sur-mesure pour ajouter à ton style. Véritable carte de mode, tu es un peu plus gêné de te montrer en vêtement que tu qualifies de plus confortables. Un pull et un jeans? C’est dans le secret de ta maison ou avec quelques rares amis de confiance que tu te permets la tenue « décontractée », si le griffé peut être qualifié de la sorte. Ta vie se résume aux chemises de marque, au pantalon au plis bien centré, au veston et à la cravate que tu peux parfois desserrer quand tu arrives dans un bar. Tu n’attends jamais à la porte des boîtes de nuit. Passé deux gardes du corps, on est d’abord hypnotisé par tes yeux d’un bleu si pâle qu’on t’avait cru aveugle étant petit, ta peau sombre les fait ressortir d’autant plus que ta chevelure sans pigment. Tu aurais pu être blond, peut-être es-tu platine. Après un amour inconditionnel, ça et la couleur de tes yeux, c’est bien tout ce que ta mère a pu t’offrir.

Tu sais être très bel homme, personne souriante, taquine, aux airs joueurs. Tu as confiance en tes capacités et ça paraît dans ta stature. Ta voix est grave et remplit l’espace, elle peut être aussi douce que puissante, voir même sensuelle lorsqu’il te prend de chuchoter. Tu aimes danser et tu sais bien danser. Tes doigts de pianistes, osseux, minces, savent autant travailler le crayon, le clavier, les instruments de musique que les corps de tes amantes.

Haut d’un mètre quatre-vingt-cinq, ton corps a une musculature ciselée, rendu fort par un entraînement qui veut simplement que tu restes en bonne forme physique. Il n’y a aucune imperfection digne de mention sauf des grains de beauté çà et là et une cicatrice sur ta jambe gauche, ça date de quand tu te l’es cassée en tombant d’un arbre quand tu étais jeune et con. Maintenant tu es adulte et con mais tu en as conscience. Presque imberbe, ta pilosité blonde et presque blanche fait tache : C’est pourquoi tu fais attention à raser le peu que tu as.

Ton sourire a quelque chose qui inspire motivation et confiance aux autres. Tu n’es pas un boss, tu es un leader. Tactile, tu aimes toucher pour inspirer aux autres ta bonne volonté. Au japon, tu fais particulièrement attention parce que les normes y sont très différentes. Ta poignée de main est chaude, mais pas poisseuse. Ta peau est douce, entretenue. Si dans ton pays d’origines tu portes les vêtements traditionnels de ta majesté, tu te changes avant de faire n’importe quelle sortie publique. Pas question qu’on te voie accoutré de la sorte.

Myope. Tu ne vois pratiquement rien de loin. Ta vue est à -3, ce n’est pas si mal, mais ça se dégrade, alors tu vois un spécialiste près de deux fois par année. On t’a parlé de l’opération, ça ne t’intéresse pas, tu aimes beaucoup trop porter des lunettes stylées. Tu les collectionnes en fait. Une paire par habit, une paire par montre, une paire par tout ce que tu peux. Tu arbores l'odeur de la muscade comme phéromone, elle s'intensifie lorsque tu approches de tes ruts.

Histoire

Tu aurais pu être pourri gâté.

Mais ton père voulait un héritier et non un bon à rien.

L’amour parental, tu l’as connu dans une attentive sévérité. Ta mère était la troisième épouse de ton père et tu étais le premier Alpha né de n’importe laquelle de ses épouses. Il n’aimait pourtant pas moins tes autres frères et sœurs. Ton père était un homme d’ouverture dans un pays aux mœurs beaucoup plus sévères que le petit univers clos du harem dans lequel tu vivais. Ton père avait vu le monde, après tout, il avait quarante-cinq ans quand tu es venu au monde. Ta mère en avait dix-huit. Sage et connaissant, il t’a appris à prendre soin des femmes et des omégas, mais t’a fait comprendre que dans votre pays, ils devaient être cachés et voilés, parce qu’on croyait qu’ils n’étaient pas vos égaux. C’était bien triste, mais ceux qui cherchaient à changer ce monde finissaient mal sous les prétextes de contredire une religion que vous ne pratiquiez qu’à peine.

Tu es son seul enfant Alpha. Parce qu’il a fait fermer son usine a bébé dans un autre pays en toute discrétion. Il ne voulait pas de disputes sur l’héritage, tu aurais pu être un échec en tant qu’humain et héritier, alors il aurait adopté, tout simplement.

Mais tu es l’incarnation de la réussite.

Tes mères étaient adorables, ton père buvait le thé avec tes grandes sœurs et jouait au ballon avec toi et tes frères. Puis vous avez grandi. Tu es parti à l’international à tes onze ans pour que tu aies une éducation au travers du monde, tu devrais apprendre le Mandarin, l’Anglais, le Français, l’Espagnol, l’Allemand et d’autres. Être fluide dans toutes ces langues. Tu faisais une langue et un pays par année, Revenant lors de tes vacances avec un tuteur. Tranquillement tes sœurs, omégas et bêtas confondues et tes frères omégas, se sont mis à disparaître du harem. Ils s’étaient mariés vers leurs dix-neuf ans, dans votre société, ils étaient déjà considérés trop vieux pour se marier. Ton père avait retardé la chose le plus possible avant d’essayer de leur trouver les meilleurs partis. Tu as pu assister à un seul mariage sur neuf, tu avais dix-huit ans et tu retenais tes larmes à voir ta sœur Zarha se marier à un homme d’une soixantaine d’années.

Par chance, les alliances politiques et monétaires permettaient d’assurer leur bien-être dans un monde cruel où ils auraient pu être autrement malmenés. Tes frères betas avaient une éducation identique à la tienne et vous étiez très proches malgré la distance. Dans le secret, vous aviez décidé de travailler ensemble pour l’avenir de la principauté Jawahir. À tes vingt-ans, tu commençais des études supérieures au Canada, tu étais à l’université McGill et tu apprenais les Finances en plus d’un curriculum en langues. Tu aimais ce monde, où femmes et Omégas étaient libres de leurs faits et gestes, de se voiler ou non. L’égalité n’était pas parfaite, mais elle était incomparablement avancée en comparaison à celle de Riyad. Tu as pu t’ouvrir l’esprit en apprenant sur toutes les religions et l’athéisme, sur les divers droits et lois qui protégeaient les autres, sur la démocratie. Tu as compris à un moment que se marier à treize ans à un homme de soixante ans ne faisait aucun sens. Tu aurais pu t’insurger, mais les sages paroles de ton père te sont revenues. Dans ton pays, les insurgés ne faisaient pas long feu, princes ou non.

L’hiver recouvert de neige, ton premier manteau Kanuk, tes premières mitaines, ce sont tes amis qui t’ont guidé pour les trouver. Première séance de ski au Mont Tremblant, premier spa d’hiver ou tu t’es roulé dans la neige après avoir été dans un bain bouillant (tu as failli faire une crise cardiaque). C’est au Québec, que tu as affectueusement renommé Baghdad à cause de ses rues trouées, que tu as vécu ton premier vrai hiver. Tu y as découvert l’amitié sans jugement, ce que ça fait d’être amoureux et d’avoir le cœur brisé sans avoir osé dire un mot…

Discord. Ça a été ton principal outil pour garder contact avec tes amis car à chaque fois que tu revenais en vacances à Riyad, chose que tu faisais de plus en plus rarement. Tu partais ensuite vers un autre pays. Tu étais resté trois ans au Canada. Obtenant trop vite ton baccalauréat Canadien, tu es rentrée dans le pays de ta nationalité. Toi et tes frères plus vieux qui s’occupaient avec ton père de la principauté ont convenu d’un commun accord que tu étais mieux à traverser le monde et sa culture, que tu reviendrais quand tu serais prêt. Tu serais ce lien commercial à l’international dont ils avaient tant besoin. C’est pourquoi tu es ensuite parti chercher l’équivalent d’une maîtrise en commerce international au Japon après avoir pris presque un an pour comprendre cette langue si différente des autres. La confusion avec le Mandarin n’avait pas aidé.

Tu as maintenant vingt-huit ans, homme d’affaires dangereux et à la renommée mondiale, tu te fais globe-trotteur. Cependant, charmé par la culture Japonaise et ses particularités, tu as mis ton pied à terre au Japon, un chez toi vers lequel retourner.

Ton appartement est haut perché, comme ton cœur qui ne sait pas exactement ce qu’il veut. Ami loyal, bon compagnon, tu anticipes ce moment où ton père te demandera de te marier à une gamine qui aura vingt-ans de moins que toi et ça te terrorise.