Caractère

Luci, contrairement à ton adorable grand frère, tu es bien plus calme. De là à dire que tu es un ange ? Non, n’abusons pas. Peut-être que ta folie est simplement différente… Là où Owen trouve un défouloir, toi tu y trouves de l’art. Tuer est un art qui te plait. Être capable de récolter les organes sans les abimer en est un aussi. Oui, voilà, tu as simplement transformé ton traumatisme en art dont toi seul a le secret. Un art dans lequel tu te plonges corps et âme pour faire taire la peur qui gronde aux confins de ton être.

Tu as du mal à te concentrer lorsque l’on te demande de faire des choses qui ne t’intéressent pas. Tu as aussi bien des difficultés à sortir de ta zone de confort. L’inconnu te fait peur parce que tu ne peux pas le maîtriser. Le changement ne te plait pas, car il te demande de changer tes habitudes si apaisantes. Devoir changer ta routine ne te plait pas. Non, tu aimes quand il n’y a pas de surprises. Toujours le même chemin, les mêmes gestes, le même café, le même siège. Et paradoxalement, il t’arrive de faire des folies sans trop savoir pourquoi.

Comme ton frère, tu es terrifié à l’idée que l’on puisse t’abandonner, mais cette angoisse se traduit différemment chez toi : tu repousses les autres avant qu’ils ne t’abandonnent. Ainsi, tu ne seras pas blessé par leur départ parce que tu as décidé de partir avant eux. C’est mieux comme ça. C’est moins flippant pour toi. Tu n’aimes pas être laissé seul, alors tu préfères ne pas t’attacher aux autres pour éviter de devoir leur dire au revoir un jour. Finalement, tu fais le choix d’être seul plutôt que de prendre le risque de perdre quelqu’un.

Et malgré tout ce que tu es, on peut encore te voir comme un rayon de soleil ou un être pur. Étrange quand on y pense, parce que tu es quand même un tueur. Mais tu restes une créature naïve sur certains points. Tu t’émerveilles de choses simples. Après tout, on t’a volé ton enfance alors peut-être que tu te rattrapes maintenant ?

Comme tu as enfoui tes peurs, tu ne crains rien en particulier. Sauf peut-être toi-même lorsque que tu perds le contrôle. Tu ne te considères pas comme violent, mais il t’arrive d’avoir des crises et tu casses tout autour de toi. Comme un enfant en colère.

Physique

1m97, finement musclé, on peut dire que tu es correct pour un alpha. Même si certains diront que tu n’es pas très beau, tu t’en fiches. Le plus important c’est que tu te plaises et ça c’est déjà bien. Des tatouages et des piercings à ne plus savoir qu’en faire. Lucifer, tu aimes tellement les tatouages que tu as mis de l’encre dans tes yeux. Tu trouves ça joli. Beaucoup de gens trouvent ça étrange ou effrayant, mais toi ça donne le sentiment d’être unique. Tu aimes les jolis choses, les beaux vêtements. Oui, mon petit Luci, tu fais attention à toi. Tu aimes les bijoux, les accessoires, tout ce qui est à la mode. Tu épies les magazines en tout genre.

Tu ne te considères pas comme un canon, non, disons que tu tapes plus dans le très spécifique. Tu attires qu’un certain genre de personnes. Des gens aussi dégantés que toi, bien que tu ne te sentes pas incroyablement différent. Tu as juste un style qui est plus particulier que les autres. Tu aimes le maquillage, le vernis à ongles, les bijoux. Pas le parfum, parce que tu aimes les amandes qui viennent de tes phéromones.

Tes oreilles sont percées, trop de fois pour que ce soit utile de le détailler. Un peu comme tous les tatouages qui parcourent ton corps. Ta langue aussi, d’ailleurs, est ornée d’une perle. Un anneau à ta lèvre et une barre près de ton arcade. La sclérotique de tes yeux est teintée de noir qui fait ressortir les deux rubis qui règnent en maître dans ton regard.

Bien que tu ne sois pas très imposant, ta démarche est royale. Tu te déplaces et tiens aussi dignement qu’un empereur. Et ton sourire dévoile tes dents blanches de façon joueuse. Tu n’es pas très intimidant en soit, mais tu tiens de l’inatteignable de bien des façons. Tu as l'air sympa, mais trop cool pour trainer avec ceux qui te regardent. Le genre de coolkid qu'on ose pas forcément aborder de peur de se prendre un vent glacial.

Histoire

L’eau ruisselle sur son corps, ses yeux sont fermés et son visage est tourné vers le pommeau de la douche. Ce sont certainement les meilleurs moments de sa vie. Le silence. Personne pour lui parler. Juste lui et lui. Il est difficile pour lui de trouver la paix depuis qu’il est devenu chef de brigade. Bien sûr, que son appa adoré le pense suffisamment capable et digne d’un tel rang le rend plus qu’heureux, mais cela ne l’aide pas à trouver des moments pour respirer. Gérer ses débiles de sous-fifres n’est pas de tout repos, mais pour le moment il n’y a aucune raison pour que qui que ce soit ait quelque chose à dire à ce sujet.

S’il devait être parfaitement honnête avec lui-même, il n’y a que son ainé et Caim qu’il tolère. Bien qu’il ait un grand besoin de solitude. Les interactions sociales sont épuisantes, surtout qu’il a l’impression de ne jamais comprendre ce dont il est question. Et ce depuis de toujours. Cependant être seul est terrifiant, alors il trouve du réconfort en la présence de Caim et Owen lorsqu’il en a besoin.

Ce qu’il n’a jamais été est d’être intéressé par les autres. Non, l’alpha a des intérêts bien spécifiques et n’as pas la moindre envie d’essayer de nouvelles choses. Il se rappelle aussi, lorsqu’il avait environ huit ans et qu’il courrait après Owen en balbutiant en coréen s’être fait sermonner pour ne pas communiquer en japonais, mais lui trouvait cela rassurant de parler dans cette langue avec celui qui deviendrait son grand-frère. Il se fichait pas mal de se faire gronder parce qu’ils communiquaient dans une langue qu’eux seuls comprennent.

Il a fait de son mieux pour marcher dans les traces du lion à la crinière blanche. Il n’avait qu’à mettre les pieds là où son ainé avait déjà posé le pied. Un chemin sûr, apaisant et unique. Il n’avait aucune raison de tomber s’il suivait parfaitement les pas d’Owen. Et il l’a fait merveilleusement bien. Ils sont probablement aussi doués l’un que l’autre dans ce qu’ils font, cependant le benjamin a trouvé une passion différente. Plus calme. Plus appropriée à son caractère passablement solitaire. Les morts ne parlent pas. Ils ne jugent. Et il y a peu de surprises à l’intérieur d’un corps… Tous les hommes sont faits de la même façon. Alphas, betas ou omégas, leurs organes sont tous les semblables. Alors il s’est mis à marcher dans les traces de quelqu’un d’autres. Un autre chemin sûr et bien net pour le jeune garçon.

Il n’a que très peu de souvenirs d’avant ses huit ans. Il ne se souvient pas de ce qu’il y a avant la chevelure blanche et le dos protecteur d’Owen. Avant, il y avait sûrement de la terreur, de la solitude, de la faim… Mais son cerveau a décidé d’effacer toute trace de ce passé et de lui offrir un nouveau départ vierge de toutes peines.

Il coupe l’eau de sa douche et sort enfin. Une serviette enroulée autour de la taille, il va vers la cuisine pour nourrir ses chats. Trois sphynxs d’une douceur assez étonnante. Ce sont les seules créatures qu’il accepte au quotidien. Avec lesquelles il n’a jamais de problèmes. Ainsi il n’est jamais vraiment seul, même s’il a tout de même besoin de contacts humains de temps en temps. D’ailleurs il doit s’habiller, sinon il va être en retard pour sa journée.