Caractère

De nature calme, Jay peut se montrer rebelle et impulsif. C’est quelqu’un qui cache bien son jeu sous cette apparence réservée car sur le plan sentimental c’est quelqu’un d’entier qui peut se montrer très possessif et jaloux sans compter un côté pervers lorsqu’il se retrouve sous la couette. C’est aussi un homme très prévenant et attentionné mais très protecteur. Sur plan travail, c’est un perfectionniste qui est très à cheval sur les détails et ne manque pas de sérieux. Il très rigoureux et ne lésine pas sur les efforts pour aboutir au résultat qu’il escompte. C’est aussi un homme très observateur qui n’aime pas parler pour ne rien dire. Lorsqu’il ouvre la bouche c’est pour toujours dire les choses comme il le pense. Très franc, il ne supporte pas l’hypocrisie et se fout pas mal de savoir si ses avis plaisent ou non : si ça plaît tant mieux et si ça ne plaît pas c’est la même chose. C’est auss un homme qui revient rarement sur ses décisions : chez lui quand c’est non, c’est non. Mais parallèlement, Jay est capable d’humour.

Physique

Jay est de ces hommes sur qui les regards se tournent sur son passage. Mesurant 1m80 pour un poids de 83 kilos, Jay a surtout du muscle. Avec sa carrure moyennement athlétique aux pectoraux et tablettes bien dessinés qu’il a hérité de son père, Jay n’a pas forcément besoin de forcer sur les exercices pour s’entretenir contrairement à ses collègues de travail.

Il possède le teint typé des latinos ce qui fait beaucoup ressortir ses yeux bleus saphirs cerclés d’un léger violet. D’ailleurs, ce regard lui donne un air très séducteur sans compter ses lèvres charnues d’entre lesquelles sort une voix sensuelle et grave.

Jay a des cheveux mi-longs en bataille qui lui arrivent à la nuque d’une couleur noire bleutée qu’il a de naissance mais pour apporter sa touche personnelle il aime en teindre quelques mèches et les pointes en un noir aux reflets violets irisés. Et s’il passe autant de temps à les coiffer c’est surtout pour discipliner certains épis rebelles.

Histoire

25 décembre 1998 dans le service obstétrique du docteur Ohno...

Jamais Daryl Summerlight n’aurait pensé se retrouver sur une table d’accouchement en train de pousser comme un malade pour les fêtes de fin d’année... enfin surtout à celle de Noël . Car il n’oublie le pays dans lequel il se trouve. L’alpha de carrure athlétique limite armoire à glace suit à la lettre les conseils de l’obstétricien qui le suit depuis le début de sa grossesse et pousse. Bien sûr, on lui avait laissé le choix entre accoucher par voie naturelle ou avoir recours à une césarienne mais l’époux et Alpha de Takao Sushidao avait  certains principes même en étant d’origine portoricaine . Et ces principes lui avaient fait choisir la voie naturelle.

Cela devait déjà bien faire trois bonnes heures  qu’il était en travail depuis les toutes premières contractions qu’il avait eues en début de soirée. Trois heures pendant lesquelles il avait vraiment le sentiment d’être au bout de sa vie et il se demandait à quel moment son calvaire allait enfin prendre fin.

Quand trois heures plus tard les cris d’un petit nourrisson retentissent dans la pièce, Daryl oublie bien vite les douleurs et regarde le médecin qui lui ramène ce petit être qui logeait encore dans son ventre quelques heures plus tôt.

-Vous avez un beau petit garçon en bonne santé messieurs. Félicitations.

Le docteur pose le petit sur le torse de Daryl et part chercher un petit bracelet sur lequel il note la date de naissance et l’heure: le 25 décembre 1998 à 23h30. Arrivé au champ destiné au prénom, le médecin s’adresse aux nouveaux parents

-Il va me manquer le prénom de votre petit garçon. Comment souhaitez-vous l’appeler ?
Daryl et Takao se regardent avant de se tourner vers le médecin.

-Jay. Son prénom est Jay.

L’homme note le dernier élément et va passer le bracelet autour du petit poignet droit du nourrisson qui gigote. Il y ajoute le prénom des parents puis s’éclipse afin de laisser la petite famille un peu seule.

-Joyeux noël, mon amour. - souffle Takao à son époux avant d’embrasser le front de Tekoa puis prend délicatement son fils pour un peau à peau- Et bienvenue parmi nous, mon fils.

Cinq années plus tard dans le hall d’un grand hôtel de luxe...

Le téléphone collé à l’oreille Takao court après son jeune fils qui s’amuse à courir partout...

-Oui, écoute fais vite, il faut que je te laisse. Jay n’arrête pas de courir partout dans le hall. Oui, moi aussi. À tout à l’heure.

L’alpha japonais raccroche avant de ranger son téléphone pour courir rattraper la petite fusée qui lui sert de fils. Au moment où ce dernier met la main sur le petit garçon, Jay manque de rentrer de plein fouet dans les jambes d’un client de l’établissement. Takao prend son fils par la main et s’excuse auprès de son client avant de s’éloigner avec le petit.

Une fois hors de la vue de la clientèle, dans son bureau, Takao ferme la porte et demande à son secrétaire de n’être dérangé sous aucun prétexte hormis si Daryl  arrive. La communication passée, il appelle Jay.

Le petit garçon se lève de son petit fauteuil et se dirige vers son père avant de se planter face à ce dernier. Takao arbore un air sévère mais il repense à tout ce qu’ils ont appris alors que Jay n’était qu’un nourrisson sur comment réprimander un enfant en cas de bêtise.

L’homme se place donc à sa hauteur et le regarde droit dans les yeux. Il s’assure aussi que son fils soutienne son regard puis commence à parler d’une voix calme mais ferme.

-Jay, je ne veux pas que tu t’éloigne de moi et que tu cours partout dans les halls de nos hôtels. Il y a de grandes personnes qui circulent et tu pourrais te blesser en tombant. Tu pourrais te perdre et ne plus retrouver ton chemin aussi. Je ne veux plus que tu recommences, c’est compris?

-Oui, papa. Pardon, je recommencerais plus.

-Pour aujourd’hui, j’en reste là mais la prochaine fois, tu iras réfléchir au coin si tu recommence.

Le petit hoche de la tête tout en se triturant les mains puis la baisse au moment même où Daryl entre dans la pièce. À l’expression de Jay, il comprend rapidement ce qu’il vient de se passer.

-Oh toi, tu viens de te faire gronder.

Jay n’ose pas lever la tête quand Takao explique la raison pour laquelle le petit vient de se faire réprimander. Tekoa secoue la tête en souriant puis embrasse son époux avant de sortir un livre de coloriage de son sac avec un kit papeterie sous forme de trousse à l’effigie de Flash Mcqueen de Cars. Il range le tout dans un petit sac à dos qu’il ferme et tend au garçonnet.

-Papa Takao et papa Daryl vont t’emmener en réunion avec eux. Je t’ai pris un coloriage que tu vas faire pendant qu’on parle avec des gens importants. Tu seras sage?

Jay attrape le petit sac et hoche de la tête avant de faire un bisou sur la joue de Tekoa pour le remercier pour les cadeaux.

-Merci papa Daryl. Je serais sage, promis .

Daryl sourit et ébouriffe gentiment et tendrement les cheveux de son fils avant de le prendre par la main. Accompagné de son époux et son fils, l’alpha amérindien sort du bureau pour prendre la direction de la grande salle de réunion. Et tandis que ses parents s’installent à l’entrée pour accueillir les collaborateurs, Jay s’installe à une petite table et pose son petit sac qu’il ouvre pour en sortir sa trousse et son livre de coloriage.

Il ouvre et s’arrête sur une page représentant le génie d’Aladdin. Alors que ses parents entament leur réunion, lui commence à colorier son dessin à l’aide des feutres. Des bribes de la conversation des grands lui parviennent bien malgré lui aux oreilles dont deux noms qui reviennent de manière très récurrente.

Plus tard, ce soir là, alors qu’ils sont à la villa, Jay aide ses parents à débarrasser la table avec ses petits bras. Alors qu’il tend une bouteille de soda à son père Takao, le petit garçon lance de but en blanc.

-Papa. C’est qui Taka-ha-shi et Saito ?

Takao s’arrête dans son geste et Tekoa lève la tête de sa vaisselle pour regarder leur fils qui les fixe tour à tour ...

-Bah quoi? Ze demande c’est tout.

Daryl est partagé entre la surprise d’apprendre que Jay a entendu les deux noms et le fou rire qui menace de le prendre devant la réponse culottée de leur rejeton. Takao, lui, pose la bouteille dans l’un des compartiments de la porte du frigo américain qu’il referme avant de se mettre à la hauteur de son fils.

-Où tu as entendu ça?
-Dans la grande salle avec tous les monsieur qui étaient avec vous pendant que ze faisais mon coloriage.

Ce sujet, ils en avaient discuté plus d’une fois et ils n’ont toujours voulu qu’une chose : que leur petit garçon ait une enfance normale sans ces histoires de clans. Bien sûr qu’un jour il leur faudrait aborder le sujet avec leur garçon, mais ils préfèrent attendre qu’il soit ado pour en parler avec lui. Pour l’heure, cette histoire ne doit rester qu’une histoire de grands.

-Écoute, nous te promettons de t’en parler quand tu seras un petit peu plus grand mais pour le moment nous voulons que tu vives ton enfance comme tous les petits garçons de ton âge. Tu as d’autres sujet de préoccupation que cette histoire de grandes personnes, Jay. D’accord ?

Le petit garçon reste un instant silencieux tout en regardant tour à tour ses deux pères avant de hocher de la tête .

-D’accord.

Il fait un bisou sur la joue de Takao pour lui  faire comprendre qu’il a saisi le message puis continue de débarrasser la table.

Quinze ans plus tard

25 décembre 2011, le soir dans la villa...

Des bruits de percussions proviennent du garage et ces bruits là, Takao et son époux les connaissent parfaitement. Depuis qu’il s’est découvert, cinq ans plus tôt, sa passion pour la batterie, Jay passe parfois ses nerfs sur son instrument de musique lorsqu’il a passé une très mauvaise journée... même lorsque la dite mauvaise journée est celle de son anniversaire.

Daryl  décide d’aller le voir pour savoir ce qu’il s’est passé et surtout pour aborder le sujet des clans. Doucement, il ouvre la porte et entre dans la pièce. Ce qu’il prenait pour de simples bruits de percussion est en réalité une suite de notes qui forment une mélodie. La dernière note jouée, l’adolescent lève la tête et plante ses yeux de saphir dans les prunelles de son père.

Le petit garçon qui lui disait bah quoi a bien grandi et est devenu un superbe jeune homme sur qui tous les regards se retournent. Un physique à la fois de danseur, de strip-teaseur et de mannequin, des yeux perçants qui semblent vous sonder chaque fois qu’ils se posent sur vous, des cheveux mi-longs et un peu en bataille qui lui donnent souvent du fil à retordre le matin au moment du coiffage. Oui ce petit garçon culotté est bien loin et est devenu un magnifique adolescent parfois un peu trop rebelle.

Car s’il y a bien quelque chose qui n’a pas changé chez Jay, c’est son bagout parfois trop cash. Daryl  prend une chaise et se place en face de son fils qui arbore un air un peu renfrogné mais se radoucit au contact de la large main qui ébouriffe ses cheveux.

-Tu veux en parler ? Cette pauvre batterie ne vivra pas assez longtemps autrement.

Le jeune homme range ses baguettes fétiches dans la poche arrière de son slim denim noir et violet troué.

-C’est un mec au lycée qui m’a encore cassé les couilles avec cette histoire de clans. En disant que notre famille est de celui de Takahashi et qu’on est des criminels. Ça commence à m’énerver !!!

Daryl se pince l’arête du nez puis soupire. Décidément c’est vraiment l’âge bête qui a fait parler ce camarade de classe et juste de la méchanceté gratuite. Daryl espère juste que son fils n’en n’est pas venu aux mains avec ce garçon. Il n’en vaut pas la peine et après tout c’était peut-être ce qu’il cherchait à faire en disant de telles choses à son fils. Il est temps pour lui de recadrer un peu les faits.

-Ton camarade est un idiot qui fait un amalgame de tout. Il est du clan Saito, je suppose?

En pouvait-il en être autrement au vu des propos tenus à l’encontre de Jay? Bien que n’importe quel crétin, Saito ou pas, pourrait lui balancer ce genre de réplique digne d’une cour de récré de maternelle.

-Ouais, il est de ce clan, papa. Les Saito.
-Dans ce cas, je pense qu’il ne connaît pas toute l’histoire ou alors il n’a pas dû être très attentif lorsque les parents de ce garçon lui ont expliqué. Et s’il trouve que les Takahashi sont des criminels, que dire d’un clan dont l’héritier a épousé celui des Takahashi disons dans une sorte de mariage d’intérêt? Si on part sur sa mentalité débile étriquée et arrêtée, on n’a qu’à dire que dans le clan dans lequel sont ses parents et lui, on vend un peu ses fesses pour un intérêt commun à tous ? Nous aussi on pourrait faire preuve de méchanceté gratuite, dans ce cas, mais nous ne vaudrions pas mieux que ce garçon.

Daryl donne une mini pichenette sur le nez de Jay avant de poursuivre.

-Il a dû oublier un détail ton idiot de camarade: c’est qu’avant de se marier avec l’héritier du clan Takahashi, le clan Saito se disputait avec eux notre très chère ville. Et ce qu’il faut que tu sache, c’est que l’héritier de ce clan n’était pas très partant au départ pour se marier avec celui de notre clan mais il a quand même dit oui pour le bien de tous.

-On dirait une sorte de sacrifice pour la paix.

-Je vais te dire oui et non. Mais les faits sont là. Alors oui, c’est vrai qu’il reste des maffieux dans notre clan qui veulent toujours plus que ce qui leur a été donné mais ça ne fait pas de nous tous des criminels comme ça ne fait pas de ceux qui sont du clan Saito des personnes qui vendent leurs fesses. Il ne faut pas voir les choses comme ça, Jay. Promets moi de rester respectueux envers les autres quel que soit le clan dans lequel ils sont?

-Oui papa, tu as raison.

-Montre-toi plus intelligent et plus fin que ton imbécile de camarade et que tous ceux qui te tiendront ce genre de discours au cours de ta vie. Ne laisse jamais personne te monter la tête en prenant cette histoire comme argumentaire. Et pour la mafia... c’est une organisation qui a toujours existé depuis 1860. La première a pris naissance dans l’Ouest de la Sicile à cette époque. Ton camarade devrait faire des recherches historiques sur ce sujet. Il se couchera beaucoup plus intelligent. Une appartenance à un clan ne doit pas impacter sur ta personnalité et ce que tu es. Et du reste Saito ou pas, t’es pas obligé d’appartenir à ce clan pour avoir des préjugés comme ton camarade te l’a montré. N’importe qui peut penser comme lui.

Rassuré, Jay fait une accolade à son père avant de se reculer et de rougir...mais avant il a une dernière question. Lorsque son père a évoqué un mariage d’intérêt, il y avait comme une sorte de vécu.

-Papa? Comment notre famille est entrée dans le clan Takahashi?

Daryl en avait oublié la nature parfois curieuse de son fils. Mais Jay avait le droit de savoir.

-Quand j’ai connu ton père Takao, sa famille était déjà dans ce clan depuis un bon moment. Il avait déjà sa propre chaîne hôtels de luxe « Sushidao Golden Lotus » et moi la mienne. À la base c’était juste une association dans le genre partenariat. Mais après à force de nous rencontrer pour voir les détails de l’accord, les sentiments ont finis par pointer le bout de leurs nez et on a commencé à se voir en extérieur.

Au fil du temps, on s’est de plus en plus rapproché puis on a emménagé ensemble. Environ un an plus tard, on s’est mariés au Japon où on s’était installés.

-Il te l’a dit tout de suite que sa famille était dans ce clan depuis un moment ?

Daryl secoue la tête négativement

-Non, je ne l’ai appris qu’après le mariage et je sais que ton père a eu peur que je le juge sur ça. Mais comme je le lui ai dit, je me suis marié avec l’homme pas le clan. Après le clan, je ne vois pas où est le problème.

-Et vos chaînes d’hôtels de luxe ?

-Au début, on avait renforcé le partenariat mais avec ton père on a fini par s’associer et finalement, on les a fusionnés quelques mois après le mariage avec un nouveau nom.

Jay sourit et pour cause: c’est bien la première fois qu’un de ses pères évoque leur rencontre et leur union. Un sujet dont ils ne parlent pas beaucoup même s’il peut sentir l’amour qu’ils se portent mutuellement.

-Tu dirais que papa Takao est ton âme-soeur?

Daryl reste un peu silencieux en scrutant son fils avant de rire franchement.

-C’EST mon âme-soeur et moi je suis la sienne. Et je te souhaite de trouver la tienne, Jay.

Le jeune sourit avant de rosir... l’heure est maintenant venue d’aborder vraiment ce sujet épineux.

-Euh papa, je dois t’avouer quelque chose...

Daryl le regarde en l’invitant silencieusement à poursuivre.

-Tu sais, les cadeaux que je vous fais depuis un an pour les fêtes?

-Oui? Eh bien?

L’alpha portoricain  est soudainement inquiet et prie pour que Jay n’aie rien volé de ces objets de valeur.

-Rassure-moi, tu n’as rien volé?

Jay le regarde avec de gros yeux ronds et met ses mains devant lui...

-Non, non, non, ils sont pas volés. C’est juste que...euh...comment te dire...euh...

Jay finit par se pencher pour glisser à l’oreille le secret qu’il cache depuis, maintenant, un an.

-J’ai rien volé, je les aie acheté avec une partie de l’argent du strip-tease.

Daryl le regarde d’abord surpris mais sourit d’un air coquin et entendu.

-Je ne dirais rien à ton père mais j’y mets une seule et unique condition...

-Laquelle ?

-Je veux que tu me promettes de reprendre notre chaîne d’hôtels de luxe « The Four Aces »?

-Promis.

Daryl imite la fermeture éclair sur sa bouche et invite son fils à les rejoindre son mari et lui afin de se préparer à fêter son dix-neuvième anniversaire en grandes pompes dans l’un des hôtels de luxe de ses parents... son héritage.

Oui Jay est un Takahashi  et il est fier de ce qu’il est ainsi que de ses parents. Peu importe ce qu’on pourra bien lui dire, il est un alpha bien déterminé à ne pas se laisser marcher dessus et vivre dans le respect des autres comme ses parents le lui ont appris.

Calme en apparences mais prêts à montrer les crocs comme ce loup dans cet attrape-rêve qu’il a tatoué dans son dos et qu’il arbore fièrement.