Caractère

Caractériellement, la meilleure façon de décrire Momiji c’est très probablement ‘instable’. Il est en colère contre tout le monde pour très peu de raisons pour être tout à fait honnête. Lui-même ne sait pas si ça vient du fait d’être un alpha ou si c’est juste dans sa nature profonde.  D’aussi loin que remonte sa mémoire, Momiji c’est toujours battu avec les autres. Enfant, toutes excuses étaient bonnes : C’est le jouet qu’il voulait, c’est son crayon, il a dit un truc qu’il n’aimait pas. Adolescent, c’est devenu une histoire d’ego. Il a pris des raclées, il en a données. Mais le plus important ce n’est pas forcément de gagner, c’est d’envoyer un message : Momiji est prêt à se battre pour ce qui est à lui et il n’a peur de rien ni personne. Et l’espoir de le voir se calmer en grandissant a disparu très vite lorsqu’il a commencé à se battre dans des tournois clandestins. C’est plus au moins à ce moment qu’il réalise que ça n’a rien à voir avec le fait de gagner ou d’être le plus fort, non, c’est une question de pouvoir. Écraser son adversaire et le soumettre sont ce qui le fait vibrer.

Une soif de pouvoir, une violence latente et malgré tout un sang-froid étonnant. Notre très cher soldat à des nerfs d’acier aussi étrange que cela est. Oui, parce que ça lui arrive de réfléchir avant de cogner sur les gens. Plus souvent qu’on ne pourrait le penser pour tout dire. Il n’a peur de rien. Il a pris trop de coups pour craindre la douleur et mourir est inévitable alors autant vivre sa vie à son maximum. On pourrait penser que tout ça vient d’une enfance pénible, mais de ce côté-là, on est plutôt bien. Enfin de son point de vue en tout cas. Admettre qu’il a des problèmes c’est compliqué et on a du chemin à faire avant d’en arriver là.

Bavard, certes, mais introverti. Il ne parle assez rarement de lui ou de ce qu’il ressent, parce que ça ne regarde que lui globalement. Et Momiji ne voit pas tellement pourquoi quelqu’un aurait envie de le connaître lui, ses pensées profondes et tout le reste. Il a du mal à s’attacher ou peur. Oui, peut-être que c’est de la peur.  Ça semble presque stupide, mais il est tellement instable vis-à-vis de ses pics de violence qu’il serait dangereux pour qui que ce soit de devenir trop proche de lui. Alors autant ne pas le faire. À chaque fois qu’il frôle le bonheur ou tout ce qui s’en rapproche, Momiji prend grand soin de le détruire avant que ça ne s’ancre en lui. C’est une façon de se protéger. Ou de protéger les autres, qui sait ?

Monsieur est possessif. En revanche pas spécialement jaloux. Il aime juste rappeler que ce qui est à lui est à lui et qu’il n’a pas la moindre intention de partager. - Aussi qu’il n’hésitera pas à vous exploser la tronche si quelqu’un ose essayer de lui prendre ce qui lui revient de droit - Un brin obsessionnel malheureusement, ça le pousse très souvent à détruire l’objet de son désir s’il s’avère qu’il ne pourra pas l’obtenir, ce n’est arrivé qu’une fois. À croire que personne n’est assez bien pour devenir une obsession.

Un autre fait drôle, ou est-ce simplement son instinct qui parle, mais notre animal tend à être un peu plus délicat avec les omégas. Allez savoir, un truc primaire ou simple éclat de lucidité, il prend sur lui plus aisément avec ces derniers que les autres. Coup de chance ? Instinct ? Ou simplement sa conscience ? Personne ne le saura jamais. 'Fin lui si, mais il préfère prétendre qu'il est bête. C'est souvent le plus simple dans la vie.

Physique

Il observe le monde du haut de son mètre 90. Merci la génétique, il n’est qu’un quart japonais, ce qui explique ses cheveux plus clairs et ses yeux gris. Son père est à moitié japonais et sa mère est norvégienne. Sa meilleure expression c’est celle où il fronce les sourcils, mais ça lui arrive de sourire. Souvent même. Il a des piercings, certains sont vrais comme ceux à ses oreilles et celui sur sa langue, d’autres de la déco, notamment ceux qu’il porte à sa lèvre inférieure. C’est une mauvaise idée, de se faire percer la bouche, le nez ou l’arcade, vu le temps qu’il passe à s’foutre sur la gueule avec tout le monde, mais il est comme ça Momiji, son style est important alors il en met des faux. Ses tatouages sont tous éphémères parce qu’il n’arrive pas à se décider sur un design qui lui plairait.

Il fait 85kg de muscles et c’est plus une question de survie à ce niveau. Vu comment il passe son temps, vaut mieux pour lui pouvoir tenir la route un petit moment. Il a de l’endurance, même si fumer ne l’aide pas spécialement. Mais derrière la carrure et les épaules larges, il a surtout l’air d’être un type sympa. Comme quoi les apparences sont trompeuses. Pour ce qui est des vêtements, on est sur un large choix, allant du jogging détente aux vêtements un peu plus classe en passant par les jeans à trou. Ce qui ne change cependant pas, c’est son amour pour les bijoux en tout genre. Bagues, colliers, chokers, boucles d’oreille, piercings, chaines.

Sans parler de ses incroyables cicatrices de tous acabits, coquards, lèvres ou arcade pétées, les multiples bleus, les bandages ou les sparadraps. Et encore, ça c’est au mieux. Cela dit ça fait longtemps que personne ne lui a rien cassé. Miracle ou talent, personne n’est vraiment sûr. Dans le doute posez un jeton sur talent.

Le dernier point étant son odeur. Cette dernière, bien plus douce que son caractère, se rapproche du thé noir que l’on fait à Noël. Pomme, cannelle, vanille, orange sanguine, gingembre et écorce d’oranger. Pendant ses ruts ça tire carrément plus sur le gingembre et l’écorce d’oranger. Un thé particulièrement corsé.

Histoire

Malgré ses parents pas si japonais, Momiji a grandi au Japon. Élevé par sa grand-mère maternelle, elle complètement japonaise. Et croyez-moi, il s’est fait taper sur les doigts plus d’une fois. Il n’a pas spécialement demandé pourquoi il devait vivre ici avec elle. Non, parce qu’il aime sa grand-mère plus que tout. Il sait qu’il a été difficile à vivre, au bas mot, et il sera toujours particulièrement reconnaissant qu’elle ait eu la patience de s’occuper de lui malgré les hauts et les bas. Il a toujours été bagarreur et mamie avait la main pour soigner les petits bobos. Les vrais problèmes sont arrivés lors de l’adolescence.

Les hormones et les ados. Surement. Et quand on est naturellement agressif, imaginez si on saupoudre le tout d’une petite couche de rut. Alors on l’a mis sous suppresseurs. Pour son bien parait-il, mais ça n’a fait que le rendre malade. Il n’a pas attendu longtemps avant sa majorité pour balancer tout ce bordel loin loin de lui. Scolairement ? Momiji n’a jamais eu de problèmes. Il a d’ailleurs commencé des études de chimiste, mais après une année et demie il a arrêté parce qu’il en pouvait plus de rester assis sur une chaise, de suer pour réussir. Non, Ce n’était pas pour lui.

Cela dit, il faut quand même manger, c’est donc en faisant travailler ses trois neurones que Momiji est parti sur un ‘Les combats clandestins, si tu gagnes on te donne de la thune et te battre tu sais faire donc c’est une bonne idée’. Et il a fait ça de ses 20 ans à ses 24 ans plus ou moins. La tronche de gagnant qu’il se payait en permanence... Mais ça payait les factures. Puis un jour il a été approché par les Orlovs, un type qui a assisté au match et qui propose une paie bien plus intéressante pour un taff du même type.

Comment dire non ? Être payé pur fracasser des gens. Le rêve. Et pour une fois, personne ne semble se plaindre de sa nature bestiale ce qui lui va très bien. Il a passé deux ans à dealer pour les Orlovs et remplir d’autres petits contrats qui comprennent très globalement des cassages de bouche en règle. Il parait que payer ce qu’on doit c’est mieux si on veut garder toutes ses dents. Où ses doigts. Puis on a proposé à Momiji de grimper un peu et de devenir soldat. Ça paie mieux, ça bagarre autant, voire plus. C’est oui.

Et avec tout ça, nous voilà aujourd’hui. Rien n’a vraiment changé en soi, mais tout est différent.